Agonie quand tu me tiens
Alors me direz-vous ? Cette cinquième chimio, pour le moment, ne se passe pas trop mal. Je n’ai pas eu ces grosses douleurs horribles qui s’étaient manifestées la fois dernière. Cela venait bien de l’injection. Au moins ça de gagné.
Par contre, j’ai remarqué d’autres effets qui devaient sûrement être là lors de la précédente, mais qui étaient passés inaperçus, certainement masqués les fortes douleurs. Toujours quelque chose… Le mal aux ongles, les fourmillements dans les mains et les pieds, l’herpès nasal (eh oui !! Beurk !!), et le cœur qui palpite sans arrêt.
Je ne sens plus le bout de mes doigts et ça fait mal ! C'est comme si on m'avait retournée chaque ongle et qu'on me les avait remis en place. J'ai mal aussi partout dans les os mais cela vient de la piqure des globules blancs. Les vomissements continuent, les maux de ventre se déchainent, je reçois une rafale de maux de tête. Ma bouche est sèche et ne reconnait plus les saveurs, les aphtes font leur apparition. Je ne ressemble à rien. Là je craque ! Quand est-ce que tout cela va s’arrêter ?
Mais mon pire compagnon reste la fatigue : j’ai beau me reposer sans arrêt, je suis toujours aussi naze !!! C’était quasi obligé. Cela ne m’a pas empêché hier de jouer quand même quinze minutes avec mon petit Enzo au ballon.
Je dois relativiser en me disant que c’est encore une marche de montée. Plus qu’un dernier supplice et, après trois semaines de repos, j’enchainerai sur trente-cinq séances de rayons.
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