Le temps trop court d’un répit
Le temps est passé si vie. Les vacances sont déjà finies. Que le temps passe vite. Raconte-nous, me direz-vous. Le bateau était magnifique, la vue superbe, les cocktails délicieux… Nous avons fait une sortie en catamaran sur les Iles Baléares : c’était trop top ! On a passé une très belle semaine. Oubliés un peu les soucis de la vie quotidienne durant cette semaine. Ça fait un bien fou.
Mais, c’est inéluctable, les bonnes choses ont une fin. Je suis revenue attaquer la dernière ligne droite : les rayons. La vie a repris ses droits, mais il me reste encore cette étape. C’est le prix à payer pour se rassurer et s’assurer que ce crabus ne vienne plus me gangréner. A vrai dire, cette nuit, j’ai très mal dormi car je sais que vendredi matin, je repasse toute une batterie d’examens: échographie, foie, poumons, mammographie, etc…). Tout y passe.
Mais que le stress est dur à contrôler ! A y réfléchir, je crois plutôt que c’est une indicible peur. Elle sera toujours là avant chaque examen, comme pour me rappeler que rien n’est absolu, acquis ou définitif. Ces derniers mois m’ont appris beaucoup de choses sur ma personne et notamment à vivre avec. Mais mon plus grand point fort est, à mon avis, ma capacité à rester positive à face à l’adversité. Sinon à quoi cela servirait-il de se battre ?
On s’est pris une bonne leçon de vie en si peu de temps. La maladie nous a appris à profiter de tous ces bons moments que la vie nous apporte, d’arrêter de se prendre la tête pour ce qui n’en vaut pas la peine et d’arrêter de se plaindre pour rien. Je dis « Nous » car, comme je le dis depuis le début, nous sommes plusieurs dans ce combat (tous ceux que j’aime et qui m’accompagnent)… Je suis entourée de belles personnes.et je fais tout ce qui m’est possible pour rendre ma vie plus belle.
Allez hop ! On repart ensemble, plus forts dans cette nouvelle ligne droite.
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