Le monarque des mers
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Je m’évade dans une sieste homérique, mais je ne dors que d’un œil. Comme tous les dauphins, un seul hémisphère de mon cerveau est plongé dans les bras de Morphée, tandis que l’autre reste éveillé. Les longueurs d’onde de la lumière se synchronisent avec celles de mon encéphale, et diffractent sur un temple archaïque qui surgit des herbes de posidonie. Je me prénomme Apollon, et dans la nuit des temps, j’ai opéré une mue salvatrice à Delphes pour veiller sur mes semblables. Mais la grande prêtresse, telle une orchidée noire, m’a mis en garde contre les mortels qui capturent et tuent mes frères.
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