Le début de la fin, ou la fin du début.

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Déconfinement, déconfinement, quand tu les tiens ! C'est presque à regret, semble-t-il, que le sommet de l'Etat se résout à desserrer un peu le noeud qui nous étrangle depuis plus de quarante jours.

La cacophonie continue, cependant. Que les enfants aillent à l'école, mais seulement si vous désirez le faire. L'Etat craindrait-il des représailles en cas de pandémie renouvelée dans les locaux d'apprentissage de nos bambins ? Pourquoi toujours se cacher derrière l'idole de la Science-Toute-Puissante ? Nos élites ne brillent pas tellement, sauf par leur magnifique capacité à nous mentir sans froncer un sourcil et à se cacher derrière autre chose que leurs incompétences.

L'activité doit reprendre le plus tôt possible, nous dit-on. Mais on limite au quart de leurs potentiels les transports en commun. Combien de centaines de kilomètres de bouchons allons-nous enregistrer aux premiers jours de Juin ?

Et on pourrait continuer de poser des centaines de questions comme celles qui précèdent, en mettant en parallèle le non-sens de décisions contradictoires et lourdes de soucis à venir pour la majorité des personnes.

Nous allons exactement là où nous mèneront les décisions de ceux qui nous dirigent. Où ? Eux seuls le savent et, comme toujours, nous n'en saurons rien avant d'être empêtrés jusqu'aux yeux dans le délire de leur probable société idéale...

A présent, le pays est scindé en petits papillons colorés disséminés par départements. Les rouges sont d'ores et déjà les prochains lépreux ou pestiférés qu'il conviendra de retenir le plus longtemps possible en leur faisant subir toutes sortes de contraintes nuisibles au déroulement d'une vie simple et confortable. Les jalousies à venir ne feront qu'envenimer un peu plus les rapports entre les gens. Et pendant ce temps-là, la guerre des classes, puisqu'il ne s'agit plus seulement d'une lutte, continuera et les riches, les ultra-riches engrangeront d'autres victoires et tous les autres devront se satisfaire d'un monde à la 1984.

Notre monde va changer. Il ne changera pas dans sa marche forcenée vers la rentabilité toujours accrue et l'accumulation de richesses toujours plus impensables pour moins d'une vingtaine de personnes sur la planète, mais il modifiera en profondeur la plupart des choses que les gens simples pensaient définitivement acquises : retraites après une carrière de travail plus ou moins heureuse, médecines offertes à tous, congés-payés librement choisis, éducation gratuite, circulation sans condition liée à la santé, peut-être bientôt liée aux obédiences politiques, religieuses ou dieu sait quoi d'autre ?

Le monde des complotistes se régale en rajoutant de fumeuses théories à propos de la 5G, possible nouvelle arme de destruction massive voulue par un obscur conglomérat d'eugénistes qui rêverait presque à voix haute d'un monde habité au maximum par trois cents millions d'êtres humains...

Qu'il est difficile de garder la tête froide et les idées claires quand on est obligé d'avancer dans le noir, les mains tendues devant soi en redoutant de tomber sur un obstacle dont on sait par avance qu'il blessera en profondeur. Telles des souris de laboratoires, nous piétinons dans un labyrinthe qui nous déroute et nous fait perdre tous nos repères.

Pourtant, la plupart des gens pensent qu'ils sont manipulés, occupés par les trublions du journal de vingt heures, pendant que se jouerait en coulisse une partie géostratégique majeure. H1N1, SRAS, et toutes les précédentes "pandémies" lancées à grands coups de trompette par l'OMS ne seraient rien que les premières tentatives d'une mise au pas globalisée d'une masse populaire de plus en plus déterminée à contester les deux mille milliardaires qui se lient pour pérénniser l'arbitraire absolu de leurs privilèges insensés. A la base de toute légende, dit-on, se trouve une vérité incontestable. Pourquoi ne pas croire à cela, comme à un nouveau Veau d'Or ? En attendant qu'arrivent de nouvelles tables de Commandements !

Oui, notre monde va changer. Nous n'en sommes probablement qu'aux premiers chapitres, à moins que nous en soyons déjà à l'épilogue et que tous les noeuds de l'intrigue nous seront enfin révélés. Le début de la fin, ou la fin du début...

Maladroite adaptation de quelques paroles de Winston Churchill. Pas malin, certes, mais un peu à l'image des décisions de nos décideurs en chef.

A suivre...

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