Premier Trouble: Partie II

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Fin de la séquence précédente.

La papillonnade qui se jouait dans mon bas-ventre me troublée. Je savourais autant que je craignais cette excitation dévorante. J’étais perdue dans ce trouble émotionnel sans précédent. Je me laissais manipuler par la dextérité de son touché, par la finesse de ses effleurements. Je me mordais les lèvres pour dissimuler l’indéniable source de bien-être qui irradiée ma petite fleur d’amour.


A suivre…

**********


Silencieusement, je gémissais sous le velours de ses caresses sur ma croupe incendiée. Ses mains enroulaient le galbe de mes fesses avec une extrême sensualité. J’avais le plus grand mal du monde à maîtriser mes réactions et mes émotions. Mon corps réagissait aux sommations de mon cerveau. Sans vraiment en être consciente, j’allais au devant de ses attouchements en ondulant lascivement.


Ses mains glissaient sur mes fesses et sur l’intérieur de mes cuisses avec virtuosités. J’avais le parfait mélange entre la délicatesse d’une plume qui effleure et la puissance de la chaleur de cette après-midi estivale. Elles flirtaient à la limite de la pudicité avec la fine barrière de tissu protégeant mon jardin secret.


Sous la frénésie et l’ivresse de ses paumes, je devenais folle, hystériquement fiévreuse. Je les voulais partout sur moi, partout en moi, je désirais qu’il me touche, qu’il m’abreuve de gémissements. Je voulais suffoquer, manquer d’air, je voulais respirer, souffler. Je voulais qu’il arrête, je désirais qu’il continu. J’étais aspirée par la sphère du plaisir, par le cylindre de la découverte. Je me sentais partir, je me sentais légère, je me sentais flottée.


Mon esprit se mit à vagabonder, à imaginer le trouble que pouvait ressentir mon meilleur ami. Avec un léger sourire dissimulé, je pensais aux réactions de son corps, de son anatomie, à sa probable excitation. Je l’imaginais en train d’essayer de dissimuler une hypothétique érection. Je songeais à cette bosse qui devait déformer son short de bain, à son glaive bien trop à l’étroit dans sa prison de tissu.


J’étais ivre d’excitation, prise d’une envie folle, en proie à un désir peu recommandable. Je me noyais dans des scénarios imaginaires, dans des scènes troublantes. Je découvrais la volupté, le bien-être du frisson érotique, je découvrais l’envie, le désir physique pour le sexe opposé, l’état de légèreté qu’apporte des caresses soigneusement dirigées.


Lorsqu’il mit un terme à cette succulente torture, je fus soulagée autant que frustrée et honteuse. Soulagée car je pouvais reprendre le contrôle de mon corps et de mon esprit. Frustrée car j’aurais voulu qu’ Arnaud soit audacieux, qu’il s’affranchisse du minuscule triangle d’étoffe, qu’il me pousse dans mes derniers retranchements, qu’il me mette au défi. Honteuse de mon comportement envers mon meilleur ami, honteuse d’avoir pris un certain plaisir que j’avais énormément de mal à dissimuler, honteuse de l’avoir indirectement provoqué.


Le reste de l’après-midi fut une épouvantable torture psychologique, j’étais en contradiction permanente avec mon désir et la moralité. Je fuyais autant que possible ses regards doux et ses sourires. Je tentais de répudier l’après, de me dédouaner d’une possibilité de suite à venir. Et dans le temps d’après, je désirais cette merveilleuse tension érotique, ce pouvoir d’attraction, ce plaisir inachevé, ce goût d’interdit.


Pendant le repas, en ami parfait, Arnaud ne fit aucune allusion, ne fit aucun geste. Il se contenta d’être lui, d’être celui que je connais depuis si longtemps, d’être le garçon parfait. Lentement, je mis ma honte au vestiaire, en me laissant guider par ce que je ressentais, par ce désir de découverte, d’abandon.


Sous la douche, alors que l’eau tiède coulait sur les courbes de mon corps, j’ai fermé les yeux. Inconsciemment, je replongeais avec délice dans le souvenir de cette journée riche en émotion. Je gardais en mémoire le fabuleux contact de ses mains sur mon corps fébrile, la communion de nos émotions, le bienfait de cette chaleur irradiante se propageant dans mon corps.


Le songe dans lequel j’étais, réveilla mon corps et ses attentes. De nouveau je me sentais troublée, perturbée. C’est l’esprit embué de pensées interdites que je m’allongeais sur mon lit.

A suivre…

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