Quand il faudra redresser le menton
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Quand on aura foulé du pied sans vergogne,
Les champs fertiles de nos principes de jeunesse,
Quand on aura rongé jusqu’au cœur,
Les sentiments princiers de nos jeunes années,
Quand il faudra redresser le menton,
Que faute d’avoir trop baissé les bras,
On manquera de poings levés,
Quand on se sera assis sur nos promesses,
Par confort ou lâcheté,
Quand on aura oublié tout ce qui nous fait bouillir,
Eclater, courir, bondir,
Qu’il faudra réaliser qu’on a plus de pieds
A envoyer dans le sous-bassement des autres,
Vers qui va-t-on tourner le regard,
Si, en chemin, l’on ne s’est pas crevé les yeux,
Vers qui va-t-on tendre les mains,
En supplications, en prières,
Et comment faire face au silence de soi,
A l’enfant qui t’a tourné le dos,
A moins que ce ne soit toi.
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