26) Une philosophie vécue.
Certes, il convient de ne pas accorder une confiance aveugle à la philosophie de Spinoza (ou une autre !), il faut aussi vivre cette philosophie.
On peut donc réfuter l’objection de la gratuité de notre démarche.
Non, et ici Nietzsche a raison, on ne peut pas vivre n’importe quelle philosophie.
Entre un homme et une philosophie, il y a une harmonie, il faut que cette philosophie donne le goût de vivre.
Avec le temps je finis par rechercher en tout temps la paix intérieure.
Les anciens avaient raison de voir dans l’ataraxie le Souverain Bien.
Notre époque vend une brève respiration, du zen, un peu de lâcher prise, mais elle ignore l’ataraxie.
Car la paix de l’âme demande de se détacher de tout ce qui constitue notre triste quotidien : l’amour de l’argent, la superficialité, le plaisir facile et immédiat, la gloriole, le sexe, le souci permanent du regard d’autrui, les rêves de grandeur artistique, littéraire, philosophique.
La paix de l’âme demande de prendre plaisir à cette vie, ici et maintenant, aimer la caresse du vent, la douceur de la musique.
N’avoir ni attente, ni exigence, ni projet : juste profiter de l’instant présent.
Mais alors pourquoi choisir Spinoza, après tout épicuriens, stoïciens, sceptiques, taoïsme, bouddhisme zen conduisent à l’ataraxie.
Pourquoi choisir Spinoza ?
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