Le Temple

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Thèmes Hasardeux 2

Thème principal : Or.

Thème secondaire : Graisse.

Mot récurrent/important pour le(s) personnage(s) : Tapis.

*

­— On est riche, mon frère, on est riche ! Regarde Nemrod, regarde tout cet or, assez pour enfin vivre la vie que nous rêvions depuis toujours ! Plus de vols, plus de galères, plus de problèmes, on pourra faire ce qu’on veut, aller où on veut, et…

— Manger ce qu’on veut ! rajouta Nemrod avec un grand sourire avant que son frère ne puisse en dire plus. Tu vas enfin pouvoir faire quelque chose pour ce petit cul squelettique, Nemkor, Mère serait contente ! dit-il dans un éclat de rire gras, les yeux rivés sur le mouton qu’il faisait lentement tourner à la broche et dont la graisse luisait d’un éclat aussi brillant que l’or que tenait Nemkor dans ses mains.

Nemrod avait une grande stature et un embonpoint aussi important, nul ne pouvait douter de sa nature de bon vivant, à l’opposé de son jeune frère dont le corps reflétait celui d’un combattant déjà aguerri bien qu’il n’est pas la vingtaine. Celui-ci éclata d’un rire bref en levant les yeux au ciel. D’autres rires accompagnèrent le sien, de l’autre côté du mouton.

— Toujours envie de bouffer, hein Nemrod ?

— Pour sûr, Arkhôs ! Depuis que mon frère et moi avons failli mourir de faim dans une geôle, j’ai appris à faire des réserves quand je le pouvais ! Et regarde un peu l’athlète ! répondit-il en se frappant le ventre du plat de la main avec satisfaction.

De nouveaux éclats de rire suivirent ses mots et tout le monde profitait de la bière de dattes en attendant que le mouton soit prêt. Tout le monde était soulagé et se détendait, il faut dire que les deux jours précédents avaient été éprouvants.

Arrivés il y a trois jours au temple de Mimaât, ils avaient monté leur campement dans la cour intérieure, à l’abri des intempéries éventuelles. La cour était assez grande pour accueillir tous leurs chameaux et le sol était fait de pierres qui avait dues être polies dans le passé mais le temps et le sable les avaient bien changés. Le premier jour ils s’étaient reposés de leur longue route et avaient préparé leur descente dans les profondeurs du sanctuaire afin… et bien, de le piller. Ce n’était pas très glorieux et Nemrod n’aimait pas ça, mais au moins cela ne faisait de mal à personne, enfin, personne de vivant ! Le temple était abandonné depuis plusieurs décennies.

Les premières heures furent très calmes, et la descente se passa sans encombre. En un peu plus d’une demi-journée, ils atteignirent le fond du sanctuaire et la salle des offrandes éternelles. C’était là qu’étaient entreposées les richesses du temple et les offrandes faites à la divinité pour laquelle il avait été construit. Aucun d’eux ne croyait vraiment à ces choses là et ils n’hésitèrent pas longtemps avant de se servir.

Une fois leurs poches pleines et leurs sacs chargés, ils repartirent satisfaits que cela ait été aussi simple, mais cet excès de confiance leur coûta cher car ce qu’il ne savait pas c’est que le temple était bâti comme un piège à guêpes. Facile d’y entrer, mais mortel et difficile d’en sortir. Et c’est Liam, le plus jeune du groupe, qui les avait rejoints juste avant leur départ qui en fit les frais. Ouvrant la marche de son pas enjoué et enthousiaste, il n’eut pas le temps d’éviter la trappe qui s’ouvrit brusquement sous ses pieds. Il tomba lourdement dans le trou et mourut sur le coup, empalé sur des pics de métal acérés, écrasé par le poids des trésors qu’il portait sur son dos et qu’il emporterait avec lui dans ce qui était maintenant sa tombe…

Après cela, tout le monde fut aux aguets, la remontée fut bien plus longue que la descente mais par chance personne d’autre ne mourut ou ne fut blessé.

Nemrod poussa un soupir à cette pensée, et sentit soudain le bras de Nemkor autour de son épaule. Son frère arrivait toujours à dire quand il avait des pensées négatives. Nemrod est l’aîné de plusieurs années mais ils avaient toujours été très complices, il le repoussa en lui mettant la main sur la tête et en lui frottant les cheveux, un sourire aux lèvres. Nemkor savait ce que ça voulait dire : C’est bon, je vais bien, merci. Pas besoin de le dire à voix haute, et il retourna s’assoir pour contempler son or, les yeux aussi brillant que les richesses qui l’entouraient.

— Il en est où ce mouton ? demanda Arkhôs.

— Ça ne devrait plus tarder, une dizaine de minutes tout au plus !

Arkhôs n’était pas du coin, comme les jumeaux qui l’accompagnaient, Ropal et Hyerda. Ils se connaissaient depuis un moment et avaient déjà pas mal voyagé. De ce qu’avait compris Nemrod, leur peuple avait l’habitude de piller les navires marchands, en ce sens ils avaient bien plus d’expérience que lui et son frère.

Nemrod laissa son regard se perdre dans la contemplation du mouton qu’il faisait cuire. Il avait l’habitude de ça, les odeurs de viande et de graisse, la chaleur du feu, le crépitement des flammes et le craquement des braises. Il suivait du regard la graisse de mouton qui coulait lentement de la viande. Machinalement, sans y penser, Nemrod récupérait cette graisse dans une gamelle. Il se souvint de la conversation qu’il avait eu avec Liam, le jour de leur arrivée.

— Pourquoi tu fais ça ? lui avait-il demandé

— Quoi donc ?

— Ça, là, récupérer la graisse, lui avait-il dit en pointant du doigt la gamelle que tenait Nemrod.

— Oh ça ! Je le fais car la graisse est utile. Tu peux en faire un combustible pour les torches, un lubrifiant de fortune pour les armes ou simplement l’ajouter à tes repas ! Et en plus ça se garde longtemps.

— Ah ouais ? T’en sais des choses ! s’était-il exclamé.

— Hé, hé ! Malgré ma grande carcasse, je ne suis pas du genre à me battre. Je préfère la réflexion à l’action, j’apprends donc beaucoup auprès des autres. Ma meilleure arme, c’est ma tête.

— Et ben pas moi ! Je préfère quand ça bouge ! avait-il dit dans un éclat de rire.

C’était la dernière conversation qu’il eut vraiment avec lui et elle fut tristement prémonitoire de ce qui lui était arrivé. Nemrod soupira à nouveau. Pauvre Liam pensa-t-il, sa bonne humeur et sa curiosité lui manquait déjà. Elles lui rappelaient son frère quand il était plus jeune.

Un éclat de voix, suivit d’un gobelet en corne rebondissant contre le sol de pierres blanches sortirent Nemrod de ses pensées. Nemkor, qui faisait des piles de pièces d’or, coiffé d’un diadème de pierres brillantes se figea alors que le gobelet s’arrêtait à quelques centimètres de sa tour et poussa un soupir de soulagement exagéré, mettant même une main sur sa poitrine avant de faire mine de s’essuyer le front avec le bracelet doré qu’il avait enfilé.

Quelque chose inquiéta Nemrod dans cet éclat de voix et, comme par réflexe, il se détourna du mouton et rejoignit son frère qui était assis sur leur tapis. Un grand tapis de prière que leur avait offert leur mère avant leur départ pour « qu’au moins les Dieux les accompagnent ». Lui et son frère ne priaient jamais, mais ils avaient l’habitude de s’assoir sur le tapis et de l’avoir toujours avec eux, comme une forme de porte-bonheur.

— Quel temps de merde ! s’exclama Ropal, propriétaire du gobelet qui avait failli heurter les sculptures dorées de Nemkor. Vraiment, quel temps de merde et quel pays de merde ! On se prend une tempête de sable alors qu’on aurait pu quitter ce foutu temple.

La bonne humeur ambiante s’effritait, doucement remplacée par l’irritabilité de l’ivresse. Il y avait aussi un je-ne-sais-quoi dans l’air qui inquiétait Nemrod sans vraiment savoir pourquoi. Un coup d’œil à son frère lui fit comprendre que ce n’était pas son imagination, quelque chose ne tournait pas rond. Ropal continua sa complainte.

— Le voyage jusqu’ici a été horrible, il fait trop chaud et il y a du sable partout. La mer me manque, ses faibles mouvements, les lentes oscillations de la coque, le roulis du navire… Ici, rien ne bouge. J’en ai marre.

— Calme-toi mon frère, dit Hyerda, une fois qu’on se sera partagé l’or on pourra rentrer chez nous. Loin de ce maudit désert.

— Me calmer…, Ropal finit le verre que lui tendait Hyerda, comment veux-tu que je me calme ? Le sanctuaire est encore rempli d’or mais les pièges sont si nombreux que ce serait tenter le Diable que d’y retourner. On a à peine quelques kilos, et en plus Liam est mort !

— Oui, c’est triste qu’il soit mort, c’était…, commença Nemrod qui fut coupé par Ropal.

— Un jeune con ! Un petit merdeux ! Il a pris la couronne que je voulais et il a rempli son sac avec autant d’or qu’on ne pourra pas se partager. Sa mort est aussi stupide et inutile que lui.

— Bien dit Ropal ! s’exclama Hyerda dans un rire mauvais. Les merdeux comme lui ne font jamais long feu.

— Vous êtes vraiment deux trous du cul !

L’invective surprit Nemrod qui mit quelques secondes à comprendre que c’était son frère qui l’avait dite. La tension sembla grimper d’un coup.

— Qu’est-ce que tu veux Nemkor ?

— Tu me gonfles, Ropal. T’es vraiment qu’un connard aigri. Que Liam soit mort ou non ça change rien à la part que tu aurais eu, alors qu’est-ce que ça peut foutre ? Pourquoi tu t’énerves sur lui en fait ?

— Oh mais si, ça change bien des choses, dit-il avec un sourire mauvais.

A peine Ropal finissait sa phrase que Hyerda lançait une pierre de la taille d’un poing dans la direction de Nemrod pendant qu’Arkhôs en lançait une vers Nemkor. Si ce dernier, vif et aguerri, l’esquiva sans difficulté, ce ne fut pas le cas de Nemrod qui, le regard fixé sur son frère, la reçut en plein sur la tempe.

Nemkor plongea rapidement sur son khopesh et se redressa à temps pour dévier le shamshir de Ropal qui fondait sur lui. Dans le même mouvement il vint écraser son coude sur la tempe de Ropal qui tituba. Malgré l’alcool, ca ne suffit pas pour le mettre à terre et il para à son tour le coup de Nemkor mais celui-ci le surprit par un violent coup entre les jambes qui le fit s’effondrer au sol.

Nemkor allait lui porter le coup de grâce quand Arkhôs l’interpela :

— Arrête ! Arrête ou j’égorge ton frère comme un mouton, dit-il la lame sur la gorge de Nemrod qui peinait à rester éveiller après le choc de la pierre sur sa tempe. Je préfèrerais ne pas en arriver là, j’ai une dette envers ton frère. Si tu laisses Ropal, je te promets que l’on ne vous tuera pas, on prendra juste votre or et on vous laissera même un chameau. Assez pour rentrer. Vous serez de nouveau des miséreux, mais toujours en vie.

La lame de son khopesh sur la gorge de Ropal, Nemkor eut un moment d’hésitation. Cet or, c’était ce qui leur permettrait de changer de vie. C’était tout ce dont ils avaient toujours rêvé ! La frustration lui mit presque les larmes aux yeux de colère et pendant un instant il envisagea de tuer Ropal, de les tuer tous et de partir avec tout cet or. Mais alors, son frère mourrait. C’est ce seul argument qui lui fit lâcher son arme. La possibilité, l’espoir que son frère survive et qu’ils soient toujours ensemble après tout ça.

Arkhôs relâcha Nemrod qui s’effondra sur le sol, s’évanouissant. Ropal se redressa, titubant légèrement, soutenu par son frère. Arkhôs finit de ligoter les mains de Nemrod dans son dos et en fit de même avec celles de Nemkor. Celui-ci n’eut pas le temps de réagir et le pied de Ropal vient s’écraser entre ses jambes, lui rendant la pareille. Il tomba à genoux, ressentit un coup sec sur l’arrière de la tête et s’évanouit à son tour.

~~~

Lorsqu’il rouvrit les yeux, Nemkor avait la nuque raide. Mais au moins il était en vie. Tournant la tête, il vit Nemrod réveillé, à genoux sur leur tapis, le regard dans le vide. Il se redressa tant bien que mal et vint appuyer ses épaules contre celles de son frère.

— Désolé Nemrod…

— Désolé ? Pourquoi ?

— C’est ma faute si on est là. Tu voulais pas faire ça.

— C’est pas ta faute. Si je ne voulais pas venir, je ne serais pas venu. Maintenant tais-toi, dit-il d’un ton sec, avant de rajouter sur un ton plus doux et surtout bien plus discret : et cache-moi.

Nemkor, encore sonné de ce qu’il s’était passé ne comprit pas tout de suite. Il regarda autour de lui et vit plusieurs choses. Déjà, la tempête de sable s’était arrêtée. Ensuite, les trois enfoirés qui les avaient attachés était toujours là, ils chargeaient les chameaux. Et enfin, son frère avait réussi à attraper la gamelle de graisse de mouton et s’en était enduit les mains. Ce n’était qu’une question de secondes avant qu’il ne réussisse à se libérer.

Il retint un sourire de fierté d’avoir Nemrod comme grand frère et se positionna pour mieux le cacher. En chuchotant il dit :

— Et après on fait quoi ?

— Ils ont laissé ton khopesh. Et moi aussi je sais lancer des pierres, répondit Nemrod sur le même ton.

— C’est vrai, je me souviens que tu pouvais toucher certains oiseaux avec une précision redoutable. Un vrai guerrier quand il s’agit de bouffer, dit-il en souriant.

Nemrod retint un petit rire, la tension de la situation rendait cette remarque d’autant plus risible. Mais les choses n’allaient pas se passer comme ils le pensaient.

Trois choses arrivèrent en même temps. Premièrement, les mains de Nemrod furent libérées et il se saisit du khopesh de son frère pour couper ses liens. La deuxième c’est qu’Arkhôs les vit et donna l’alerte aux deux autres. Et la troisième, c’est qu’au moment où Ropal s’arrêta sous l’arche de l’entrée, interpelé par le cri d’Arkhôs, une gigantesque dalle de pierre tomba, celant l’entrée et écrasant violemment Ropal et son chameau.

Le temps se figea. La dalle se refermant ne pouvait vouloir dire qu’une chose : il y avait encore des pièges. Les deux groupes se regardaient, immobiles. C’est Hyerda qui bougea le premier en entendant le râle d’agonie de son frère dont la partie haute du corps dépassait à l’intérieur du temple.

— Ropal ! cria-t-il en se précipitant vers son frère. Oh merde, merde, merde…

— Hyer… da… !

— Mon frère, tiens bon, on va te sortir de là. On va bouger la dalle pour que tu puisses sortir.

— Non… Non Hyerda, ça… Ca sert à rien.

— Dis pas ça !

— Hyerda… Je sens... plus mes jambes… Vis pour moi…

Hyerda s’apprêtait à protester mais son frère s’effondra dans un râle puis ne bougea plus d’un pouce. Il n’eut pas le temps de pleurer son frère, un bruit sourd et vibrant résonna dans la cour intérieure et… les murs latéraux se mirent à bouger. Leur mouvement était lent mais clairement perceptible.

— Et merde les murs se resserrent ! Hyerda, faut qu’on bouge de là !

Comme si le temple l’avait entendu, une trappe de pierre s’ouvrit au sol dans un glissement lent, laissant apparaitre une pente abrupte qui passait sous les murs latéraux qui se rapprochaient doucement.

— Hyerda, vite !

Celui-ci ne répondit pas, visiblement perdu dans la contemplation du cadavre de son frère jumeau. Il caressait ses cheveux, l’air absent.

— Et merde, t’as qu’à crever avec !

Arkhôs savait que c’était un piège, c’était sûr. Mais il était encore plus sûr que les mûrs de la cour intérieure le tuerait tout autant. Alors il tenta sa chance et commença à descendre prudemment.

Nemrod et Nemkor se regardèrent, la situation avait évolué d’une façon si inattendue qu’ils s’étaient figés pendant tout ce temps. C’est lorsqu’ils entendirent le cri de surprise d’Arkhôs suivit d’un bruit de glissement et d’un cri de douleur qu’ils sortirent de leur torpeur. Comme mûs par un instinct animal, les deux se saisirent de divers objets et coururent vers la trappe de pierre.

— Nemrod, cette pente…

Nemrod jeta une buche enflammée dans la pente, et celle-ci éclaira le tunnel jusqu’à montrer Arkhôs. Visiblement, il s’était pris une flèche dans le bras puis avait glissé jusqu’à un trou rempli de pics. Le trou était peu profond mais le piège était destiné à arrêter ceux qui ne le connaissent pas, une forme de sortie de secours pour les initiés.

— J’ai une idée. Je sais pas si…

— Moi j’ai pas d’idée, alors aussi folle soit-elle c’est la seule qu’on a, on le fait.

Le regard à la fois désespéré et remplit de confiance de son frère le galvanisa et Nemrod se mit à l’ouvrage immédiatement. Nemkor, le voyant faire, s'interrogea un instant sur sa santé mentale et regretta presque la confiance qu’il avait placé en son frère. Les murs n’étaient plus qu’a quelques mètres quand Nemrod finit.

— Tu es sûr que… commença Nemkor

— Pas du tout.

Positionnant le tapis de leur mère sur le bord de la pente, allongés dessus côte à côte, ils plongèrent dans la pente. Ils glissèrent à toute vitesse le long des pierres polies qui n’avaient pas subi les affres du sable et hurlèrent à pleins poumons tout le long de cette descente qui semblait les mener tout droit à leur mort.

Ils heurtèrent le sol à la fin de la pente mais ne lâchèrent pas prise, ils furent propulsés au-dessus de la fosse où Arkhôs gisait toujours et atterrirent sur du plat avant de retomber dans une pente. Ils ne s’arrêtèrent jamais de crier, sans discontinuer, sans lâcher le tapis, sans cesser de prier pour leur survie, et après de longues, très longues secondes de descente… ils furent propulsés dehors.

S’écrasant lourdement dans le sable, criant toujours, les mains crispés et tétanisés sur le tapis, ils mirent un moment avant de comprendre que…

— Ca a marché !! Bon sang, ça a marché Nemrod !

— Je… oui !

Se redressant, Nemrod souleva le tapis de sa mère en l’air. Il brillait d’un éclat luisant.

— Qui aurait crû que cette graisse de mouton nous sauverait ? s’exclama Nemkor dans un éclat de rire qui commença à se transformer en fou rire.

— Je te l’ai toujours dit mon frère, le Gras, c’est la Vie ! dit-il avant de se joindre au fou rire de son frère et de le prendre dans ses bras.

  • Quand Mère apprendra que son tapis nous a sauvé, on ne pourra plus échapper aux prières, rajouta Nemkor en rendant son étreinte à son frère.

Ils rigolèrent à nouveau, pleurant presque. Une fois calmés de leur fou rire, Nemrod regarda son frère.

— Promet-moi qu’on ne fera plus jamais un truc comme ça, Nemkor.

— Promis, Nemrod. Parce qu’on en aura plus besoin.

— Quoi ? Mais l’or est resté là-haut !

— Oui… enfin une partie ! dit-il en exposant fièrement une besace remplie d’or. Je l’ai récupérée quand tu graissais le tapis !

— Vile petite canaille que tu es ! s’exclama Nemrod dans un sourire complice

— On est riche, mon frère, on est riche ! Et cette fois, personne ne nous l’enlèvera !

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