18. JC
Je parviens doucement à me relever, puis j’effleure les écorces de l’arbre contre lequel je m’était adossé. Je l’imagine prenant vie, ressemblant à un véritable être humain, avec son sourire, son regard, ses yeux émeraudes et son teint naturellement époustouflant. Même en sachant que l’arbre n’est qu’un arbre, et qu’il ne peut pas être elle... Même en sachant que les murs ne sont que des murs, les chats que des chats, les touffes d’herbes que des touffes d’herbes... Je ne peux pas m’empêcher de la voir partout. Son image s’est imprégnée à jamais dans ma rétine, j’ai cette impression constante de sa présence à mes côtés. Ici ou là. Voire les deux à la fois. Plus loin sur le chemin ou tout proche de l’arbre, de mon arbre, de son arbre. Sa force se lit sur l’horizon, son teint s’observe en peinture sur les murs. Mais où est-elle vraiment ? Je ne sais pas.
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