Comment ? Pourquoi ? Je ne comprends pas.

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Depuis l’épisode ou je me suis ridiculise devant le Professeur Mackenzie, j’ai l’impression de ne plus être moi-même, je ne suis plus qui je suis, je sais que la Maëlys d’avant mon coma n’est plus là, elle est morte.

Mais de là à me mettre nue devant un prof et qu’il ne me regarde même pas, indifférence complète, après quelques semaines, je me demande ce qui a bu bien me passer par la tête, pourquoi je me suis comportée comme la reine de salope.

Le pire dans l’histoire, c’est que j’ai aimé être nue devant lui, j’aurais adoré qu’il me prenne sur son bureau, j’aurais adoré qu’il me bouffe la chatte... Un frisson me traverse le corps, pourquoi j’ai des frissons comme ça ? Je suis accro au sexe ?

La rentrée de janvier est déjà la, nous avons beaucoup de boulot.

Une fois le cours de fini, je prends une salle de révision dans la BU (Bibliothèque Universitaire), j’ai envie d’être un peu seul, je n’ai pas envie de compagnie.

Je sors mes affaires, pour faire croire que je bosse.

Sauf que je n’ai pas la tête à ça, je me demande qui est cette nouvelle Maëlys.

Je reviens à moi-même lorsque je vois une main qui me fait signe, je relève la tête mes yeux se pose sur le visage souriant d’Agathe.

Je retire mes écouteurs.

Agathe (sourire) : coucou ma belle, on dirait que ça ne va pas...

Moi : bonjour, la vie complique d’une étudiante.

Agathe : cela pourrait faire un bon titre pour un bouquin. (sourire)

Moi : ouais, peut-être, j’en sais rien...

Agathe : qu’est-ce qui t’arrive ?

Moi : j’ai envie d’être en été, j’en ai marre de l’hiver, j’ai besoin de soleil.

Agathe : comme tout le monde ma grande, mais il y a autre chose que le manque de soleil...

Moi : ouais, tu as raison, je suis perdue.

Agathe (grand sourire) : j’ai toujours raison.

Moi : j’ai...

Agathe (me coupe la parole) : viens, on va ailleurs ou on pourra discuter plus librement.

Je la suis jusqu’au parking, nous allons jusqu’a un gros SUV américain.

Moi : c’est ta voiture ?

Agathe : oui (sourire.)

Moi : les écolos doivent être heureux de te croiser.

Agathe : le premier qui touche à ma voiture, ne verra pas le lever du jour, est-ce que je devrais me sentir coupable d’avoir de l’argent ? Non, je suis fière d’être riche, les fils de pute qui râlent peuvent partir en Corée du nord, là, ils ne verront pas de gros SUV et au moins, ils fermeront leurs putains de grande gueule.

Moi : j’ai comme l’impression que tu n’aimes pas les écolos... Je me trompe ?

Agathe : mon SUV, ne pollue absolument pas, ils nous cassent les couilles sur les véhicules, voiture, camion, nucléaire, mais les porte-conteneurs, là, on n'entend jamais rien, les paquebots non plus... L’écologie est la responsabilité de tous, elle ne doit pas être confiée à des bas de plafond qui sont incapables de s’entendre, vas-y monte, on se casse.

Moi : ah ouais, intérieur cuir blanc.

Agathe : ouais, l'écolo n’aime pas, il préfère rouler en Renault zoé ou une autre merde électrique, avant d’ouvrir leurs gueules, ils devraient se poser quelques questions, d’où viennent les composant pour la fabrique ? Qui bosse sur ses terrains ? Comment les matières arrivent dans les usines ? Quelles sont les énergies utilisent pour fabriquer les voitures ? Une fois la voiture de construire et vendu, il faudra bien la recharger, avec de l’électricité, on est bien d’accord, mais nucléaire ? Ou bien, on achète à un autre pays qui aura produit à partie d’une centrale au charbon.

Moi (sourire) : tu as complétement raison.

Agathe : ouais, j’ai toujours raison, aller, on se casse.

Elle démarre, recule puis avance, je suis surpris.

Moi : il ne fait aucun bruit.

Agathe : ouais, et il n’en fera pas, et non ce n’est pas un hybride ou électrique, je n’aime pas ses merdes...

Moi : mais alors c’est quoi ?

Agathe : un moteur de nouvelle génération, mais cela serait trop long à t’expliquer, on va aller en terrasse, il a un peu de soleil en janvier et nous pourrons parler tranquillement.

Elle ralentit, pour se garer, on s’installe en terrasse, et nous passons commande.

Moi : ça ne doit pas être donné ici.

Agathe : je paye, ne t’en fais pas, alors, on en étions-nous restées ?

Moi : oui, j’ai eu une forme grave du covid, j’ai passé quelque temps à l’hôpital et depuis que j’en suis sorti, j’ai l’impression de ne plus être moi, d’être une autre, je sens un parfum, une odeur, je ne sais pas quoi, personne ne pouvait le sentir, des fois, j’ai envie de faire l’amour, comme une folle, je n’arrive pas à me contrôler, j’ai l’impression d’être dans un autre monde.

Agathe : peut-être que tu te sens mal du faite qu’un prof tes vue toute nue...

Moi (je la regarde avec de grands yeux) : comment tu sais...

Agathe (sourire) : je sais tout ce qu’il se passe ici, mais ne t’en fait pas, il n'aura aucune conséquence à cette petite erreur de parcours, si je puis dire. (elle se lève et regarde le ciel.)

Moi : une erreur, on dirait que je ne fais que ça des erreurs, j’ai fait l’amour avec Antoine devant la bande, ils nous ont rejoint... Ma mère était derrière la porte, elle s’est caresse la chatte en nous regardant et depuis elle a envie de coucher avec moi et je suppose qu’elle aura aussi envie d’Antoine... Alors les erreurs, je n’arrête pas...

Agathe (elle revient s’asseoir devant moi et elle me regarde dans les yeux.) : je n’en reviens pas... Tu te souviens lorsque nous nous sommes rencontrées la première fois ?

Moi : bien sûr, devant le lycée.

Agathe : oui et lorsque je t'ai vue, je me suis dit, cette meuf à quelque chose de différent des autres...

Moi : c’est-à-dire ?

Agathe : prend une seconde pour regarder les gens qui sont à l’intérieur... Ou bien devant nous dans le grand bâtiment, beaucoup d’entre eux, ils sont une vie qu’on appelle “normal” et dans ce lot de personnes, tu en as peut-être qui sont des voleurs, drogués, menteurs... Puis tu as des gens qui aiment différemment des schémas standardisés... Oui, tu as fait l’amour avec eux... Oui, tu as aimé... Oui, tu es amoureuse d’eux... Tu es hors du schéma habituellement qui est dictée depuis la nuit des temps... Mais es-tu heureuse ?

Moi : oui.

Agathe : alors, tu t’en bats les couilles du regard des autres, le bonheur est la chose la plus importante, tu sais, il aura toujours des gens pour juger les autres... Pense à toi, à tes amours et au plaisir, le reste n’est absolument pas important. (sourire)

Moi : d’accord, je peux te poser une question ?

Agathe (sourire) bien sûr.

Moi : pourquoi depuis que je suis sortie de l’hôpital, je sens très souvent... Comment dire... Une odeur, un parfum, alors que personne d’autre ne la sent.

Agathe (sourire) : je le savais que tu étais différente des autres... Je présume que tu penses que tu es folle, je te rassure immédiatement, non, tu n’es pas folle, cette odeur que tu sens s’est simplement des phéromones d’une plante, en principe, les gens ne doivent pas la sentir, sauf qu’il a été constaté que chez certaines personnes qui on eut le covid-19, eux ils peuvent la sentir plus longtemps... Mais il n'y a rien de grave... Je le sens aussi.

Moi : tu es sérieuse ? Tu ne dis pas ça pour me calmer ?

Agathe : oui, je suis sérieuse. (sourire)

Moi : mais alors pourquoi je suis la seule a la sentir ?

Agathe : je pense que si tu veux vraiment en savoir plus... Il faudra que tu parles à des gens qui en savent plus. (sourire)

Moi : des gens ?

Agathe : oui, des gens qui pourront mieux te répondre, aujourd’hui, nous sommes vendredi, si tu veux des réponses, je te propose de te rendre dans à la gare routière, il aura un bus rouge, tu dis présentera, tu peux aller avec la bande... Maëlys ?

Moi : oui ?

Agathe : imaginons, j’ai bien dit imaginons, qu’il y aurait un endroit... Quelque part.… Ou une fille, une femme peut être 100 % libre de faire ce qu'elle veulent, bosser dans tous les métiers, un endroit où les salaires sont au même niveau, ou les femmes et les hommes sont véritablement égaux, un lieu où les femmes ont réellement un pouvoir de décision... Qu’est-ce que tu dirais ? (sourire)

Moi : je te dirai dit moi ou c’est que j’y vais immédiatement.

Agathe : d’accord (sourire).

Moi : mais pourquoi tu me dis ça ?

Agathe : non, juste comme ça, pour discuter (sourire)

Voilà comment la conversation avec Agathe pris fin

Elle me dépose chez moi, lorsque je rentre la bande est là.

Moi : ah bien (ils me regardent tous.) il faut que je vous parle, j’étais a la bu pour bosser, lorsque j’ai eu la visite d’Agathe, elle m’a invité à boire un truc et nous avons discuté, je commence à comprendre pourquoi je sens cette odeur.

Lucie : sérieux ?

Antoine : c’est quoi ?

Moi : une phéromone émit par une plante, en principe, j’aurai du ne plus la sentir, dans une heure en ville sur la place de la gare routière, il aura un bus qui pourrait me conduire vers des personnes qui pourraient répondre mieux à mes questions.

Antoine : ok, aller on y va.

Lucie : oui, on fonce.

Alan : il est temps de savoir.

Amir : est-ce que je suis le seul à me dire qu’on est sur le point de se lancer dans une nouvelle aventure ?

Hugo : oh sent bas les couilles, on y vas.

On prépare quelques affaires, on ferme bien la maison puis nous allons à la gare routière, en tram, il nous faut quelques minutes, lorsque nous arrivons, on regarde partout, on ne voit rien pas de bus.

Lou : merde, nous sommes arrivées trop tard ?

Je regarde a droite, je vois une magnifique brune qui passe devant moi, elle porte un masque

Moi : ce n’est pas possible.

Elle s’arrête pour laisser passer un bus, je me mets juste a côté d’elle.

Moi : pardon, mais tu es Maoko ?

La fille : non désolée.

Elle avance vers les bus.

Moi : QU’ILS AILLENT TOUS SE FAIRE ENCULER SES SALES FILS DE PUTE DE LEURS MÈRES LES GROSSES SALOPES

La fille (elle s’arrête) : chuuute.

Un bus passe devant elle, lorsqu’il est passé, elle a disparu.

La bande ; tu connais cette fille ?

Moi : oui, mais c’est une longue histoire.

Nous voyons un bus articuler qui bouge de son emplacement, lorsqu’il part, nous voyons le magnifique bus rouge.

Sophia : on fait quoi ?

Je m’avance vers le bus.

Amir (sourire) : tu as ta réponse, je crois.

Sophia : pas faux.

Lorsque nous arrivons juste a côté du car, je m’arrête et respire l’odeur.

Hugo : tu sens le parfum ?

Moi : oui.

On avance vers la porte qui est ouverte, mon cœur bas de plus en plus fort.

Je m’arrête a la porte.

Moi : bonjour.

Une voix : oui j’arrive.

Nous voyons une brune avec une énorme poitrine, Lucie et Lou donne des coups de coude a Hugo et Amir, car ils ont la bouche grande ouverte.

Athéna (sourire) : pardon, oui ?

Moi : je m’appelle Maëlys, Agathe m’a dit qu’il fallait venir ici pour avoir des réponses.

Athéna (sourire) : bien, nous n’attendions plus que vous, depuis le temps que j’entends parler de toi Maëlys, je m’appelle Athéna et vous êtes ici pour avoir les réponses à vos questions.

Nous montons chacun notre tour dans le car, la porte se referme...

Le bus quitte la gare routière...

FIN...

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