Quatre lampes. (Jour 3: 300 mots)
A la lueur de la bougie, j’avançais dans la pénombre. Mes pas résonnaient tout autour de moi - clap clap clap - applaudissant mon courage d’avancer dans ce lieu inconnu. La cire chaude me coulait sur les doigts, mais mon taux d’adrénaline compensait largement cette douleur. Je ne comprenais ni où je me trouvais ni pourquoi. Dans la masse noire qui m’entourait, je perçus une étoile, un point lumineux au loin, impossible d’en dire la distance qui m’en séparait. Tel le papillon, je m’approchai sans plus de méfiance au bout de quelques minutes, je me retrouvais juste à côté de la source : un trou de serrure - évidemment, à quoi m’attendais-je ? - Je ne me risquai pas à jeter un oeil, l’intensité lumineuse m’aurait cramé la rétine à coup sûr. A l’aide de ma bougie, je repérai la poignée, elle était étonnement chaude. Je l’actionnai juste pour voir si la porte était fermée à clé ou non: ouverte! Je savais qu’en ouvrant simplement la porte, la lumière me rendrait aveugle pour quelques secondes, ne sachant pas ce qu’il m’attendait de l’autre côté je ne pouvais pas me permettre cette faiblesse.
Je me mis dos à la porte et l’ouvris : la lumière envahit la pièce, je découvris un hangar, immense, vide. Petit à petit, mes yeux s’habituaient à la lumière, je tentai un coup d’oeil dans la pièce éclairée, vide aussi. Enfin presque, la petite pièce comptait quatre lampes, posées à même le sol, dans chaque coin. Au centre, un socle en plastique transparent sur lequel se tenait un bougeoir noir d’une quinzaine de centimètres.
Je fis la seule chose qui me semblait logique, j’y plaçai ma bougie. Aussitôt, les quatre lampes s’éteignirent et la porte se referma, par le plafond de l’eau se mit à couler et monta jusqu’au niveau de mes chevilles et le lampes se rallumèrent.
Le noir complet et une voix sortie de nulle part se fit entendre:
Game Over
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