13. NEVER SAY GOODBYE

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REESE

Le repas avec Angel se passe à merveille, ce n'est pas le dîner le plus romantique, loin de là. Mais tout ça n'a pas d'importance, quand celle qui fait battre votre cœur le partage avec vous :

— Je me disais que tu pourrais rester cette nuit. Mes parents ne rentrent pas et mon frère ne va pas être là avant trois ou quatre heures du matin.

Elle me sourit :

— Tu me proposes de coucher avec toi ?

— C'est une façon de voir et si je te le proposai tu dirais oui.

Pour toute réponse, elle se lève de table, m'embrasse et m'entraîne dans ma chambre.

— Avant qu'on commence quoi que ce soit, je voulais te prévenir je ne l'ai jamais fait, dis-je gêné

— Alors comme ça, j'ai plus d'expérience que Reese Graham, dit-elle avec le plus beau sourire qu'il met été de voir.

Elle m'embrasse une nouvelle fois, avec plus d'amour, d'envie. J'ai rêvé de cette nuit des milliers de fois et maintenant on y est. Comme tout le monde j'appréhende, j'ai peur et en même temps je suis heureux, excité.

Nos habiles tombent de nos corps dont l'envie devient de plus en plus présente. Les baisers se font plus violents, le contact avec l'autre devient presque une urgence, un besoin vital. Nos mains se baladent aveuglement sur le corps de l'autre et j’ai l’impression d’être un astronaute découvrant la beauté de l’univers. Emerveiller de toucher chaque partie de sa peau, de la goûter comme si elle était un fruit inconnue. Ce que je ressens est indescriptible et je ne me lasserais jamais de ce qu’elle me procure. Nos souffles haletant ne font qu'un et bientôt nos corps sont unis pour un moment magique, merveilleux, que je ne penser jamais connaître. Plus rien n'existe autour de nous, il n'y a que deux âmes-sœurs qui s'aiment de la plus fort des passions, il n’y a que la sueur et le désir. Je grave chaque baiser, chaque coup de reins, chaque gémissement pour ne jamais les oubliés. C'est des étoiles dans les yeux et le cœur remplie de bonheur que cet instant s'arrête.

Angel ce blotti contre moi, ma main caressant sa douce chevelure. Je voudrais rester comme ça pour l'éternité, ne passer aucune minute longue d'elle, elle est beaucoup trop importante pour moi. C’est dans cette position que je m’endors paisiblement et heureux.

Mais pendant la nuit je me réveille d'un seul coup, faisant sursauter Angel :

— Reese que ce passe-t-il ?

— J'en sais rien, mais quelque chose ne vas pas, je le sens. Quelque chose de grave est arrivée, Angel. Je ne sais pas comment l'expliquer. Il faut que j'appelle mon frère.

Je n'ai pas le temps de prendre mon téléphone qu'il sonne, ce sont mes parents. Je respire un grand coup et décroche :

— Reese vient vite à l'hôpital, dit mon père d'une voix émue.

— Qu'est-ce qui se passe bon sens ?

— Je t'expliquerai la situation quand tu arriveras.

— Papa ! je-crie, mais il a raccroché.

Angel me regarde inquiète, je sens la panique me gagne, la peur aussi.

— OK, Angel faut qu'on aille à l'hôpital j'en sais pas plus. Je…

— Reese eh regarde moi.

Je me tourne vers elle les yeux brillants, la respiration saccader.

— Ça va allait, c'est peut-être rien de grave.

Je secoue la tête, c'est le contraire, je le sens. Elle m'emmène jusqu'à la voiture et nous emmène à l'hôpital. Tout le long du trajet j'essaye de me rassurer, de me dire que tout va bien, que tout le monde va bien.

Mais à peine le pick-up s’est il arrêter, que je cours le plus vite que je peux vers la porte des urgences. Angel me crie de l’attendre, mais je ne peux pas, j'ai besoin d'être rassuré, de me dire que je panique pour rien.

Je me stoppe nette devant mes parents, l’expression sur leurs visages ne fait que renforcer mon angoisse :

— Il se passe quoi ? Où est Scott ?

À ses mots, mes parents fondent en larmes :

— Dites-moi ce qui se passe bordel ?!

Mon père rassemble ses forces avant de me dire :

— Reese ton frère… Il… Il est parti. Scott n’est plus de ce monde, je suis désolé.

Je suis sonné comme si on venait de me foutre un coup-de-poing. J'ai du mal à rester debout, ce n'est pas possible mon frère est vivant, je suis dans un cauchemar, c'est ça. Réveille-toi Reese, réveille-toi !

— Non pas ça, dit Angel qui m’a rejoins.

Elle a les larmes aux yeux.

— Il faut que je parte.

Je cours vers la sortie je les entends m'appeler, mais je continue essayant d'échapper à tous ça. À peine dehors, que je m'empare précipitamment de mon téléphone et essaye partout les moyens de joindre mon frère, j'ai beau l'appel il ne décroche pas :

— S'il te plaît Scott. Ne me laisse pas, montre-moi que t'es vivant, s'il te plaît.

Mais après avoir passés dix minutes à essayer de le joindre, dix minutes dans l’espoir qui décroche, dix minutes à imaginer sa voix qui me rassure, qui me dit que tout ça est une erreur. Je finis par perdre espoir, tout ce que j’ai entendu c’est le son de son répondeur.

— Fais chier ! je-crie en lançant mon portable contre le mur.

Je me laisse en suite glisser au sol, m'effondrant en larmes, ne pouvant plus m'arrêter. Je regarde le magnifique ciel étoilé, mon frère aurait adoré cette vue, cette beauté. Il a toujours rêvé d’aller dans l’espace et maintenant il en fait partie.

— Pourquoi toi Scott, pourquoi t’es partis, pourquoi tu m’as abandonné.

Les larmes se sont arrêtés, mais combien de temps avant quel ne coule une nouvelle fois, avant que l’émotion ne me submerge encore ? Je me lève, respire un grand coup et rentre dans l'hôpital :

— Comment est-il mort ? je demande à mes parents calmement, faisant tout mon possible pour ne pas m'effondrer de nouveau.

— Il a été renversé par une voiture sur le trottoir, il est mort sur le coup, il n'a pas souffert.

Je sens de nouveaux les larmes coulées et j'essaye de me contrôler, d'être fort, mais c'est loin d'être facile :

— Je peux le voir.

Mon père hoche la tête et demande à une infirmière de m'accompagner. Mais à l'entre bâillement de la porte, je m'arrête nette. Il est là, il a l'air endormi, si calme. À ce moment-là je ne peux plus rien retenir, tout ça est réelle beaucoup trop à mon goût. Je m'avance au plus près de lui. Il est pâle et son corps porte les traces de l'accident, j'ai envie tout détruire, de trouver l'enfoiré qui a fait ça. Scott m'encouragerait, parce qu'il a toujours fonctionné comme ça. Je m’assois et serre sa main encore chaude :

— Tu ne devrais pas être là, nos rôles devaient être inversés. Tu n'avais pas le droit de mourir, tu n'avais pas le droit de me voler la vedette. Tu devais vivre pour nous deux, te marier, avoir des enfants, aller dans l'espace et surtout être heureux même si je ne suis plus là. Passer mes dernières heures avec toi, c'est tout ce que je voulais. Je voulais que tu sois avec moi juste qu'à la fin que tu me dis que tout va bien se passer. Mais je partirais dans un mois maintenant, je te rejoindrais et abandonnerais à mon tour les parents. On ne peut pas leur faire ça et pourtant.

J'aurais tellement aimé pourvoir de te dire que tu es un frère exceptionnel, de te remercier pour les sacrifices que tu as fait, j'aurais dû te dire je t'aime, mais j'aurais aimé par-dessus tout que tu te confis plus à moi. Je ne peux pas m'empêcher de me souvenir de toutes les bêtises, de tout les moments qu'on a passé, si seulement il pouvait ayant avoir plus. Mais le temps nous a manquer et tu me laisses seul avec ses regrets. J'aurais la chance de pouvoir leur dire adieu, et ça me brise le cœur que tu n'es pas pu le faire. Tu me vas manquer jusqu'à la fin de ma courte vie. Mais on se voit bientôt, j'espère que tu m'attends. Je t'aime frangin.

Puis je reste là, je ne veux pas le laisser, je ne veux pas partir. J'ai encore besoin de lui, plus que n'importe qui. Une main se pose sur mon épaule. Je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir que c'est Angel :

— Salut Scott, je penser ne jamais te voir ici, je pensais qu’on avait la vie devant nous. Je me trompais. J’ai l’impression que tu nous abandonnes. Mais c’est peut-être nous qui l’avons fait. J’aurais aimé être plus présente pour toi. Tu es… Tu étais mon meilleur ami, mon confident, c’était ta qualité comme ton défaut. Parce qu’écoutait était plus facile pour toi que de te confier. J’aurais aimé que tu sois là, qu’on s’épaule quand Reese serait parti. Je voulais qu’on soit là l’un pour l’autre, que je sois là pour toi. Le meilleur ami parfait s’était toi. Je n’oublierai jamais tout ce que tu as fait pour moi, pour ton frère. Parce que tu nous aimais plus que tout au monde et tu nous faisais toujours passer avant toi. Tu étais gentil, humble et joyeux malgré tout. J'aurais aimé que tu sois là pour Reese. Reposes en paix Scott, je ne pourrais jamais t'oublier.

Puis nous fondons en larmes dans les bras l'un de l'autre. Je comprends maintenant pourquoi mon frère avait peur, parce que le perdre c'est une douleur horrible comme si une partie de vous n'est plus la même, comme si elle s'était éteinte avec lui. J'espère qu'avec le temps qu'il me reste la douleur disparaîtra, c'est la seule chose que je souhaite…

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