NAISSANCE
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Sous la frondaison tiède aux ocres généreux,
Je cherchais vainement les mots d'une épigramme,
Pour tenter d'apaiser cette tempête d’âme
Advenue à l’instant de son cri vigoureux.
Sur le tronc avenant d’un chêne vénérable,
Je gravais à l'acier de ce bonheur récent,
Les lettres d'un prénom et posais dans son sang,
Le baiser d'un serment d'amour inaltérable.
Ainsi nous étions deux dans cet univers clos,
A porter incisé ce jour à peine éclos,
Juste à l’endroit du cœur, au profond de l’écorce.
Longtemps j’ai raconté le large et les récifs,
Et son souffle de vie en ma voile avec force,
Et le cap à jamais de nos frêles esquifs.
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