La rivière étalait, comme parure d’onde,

Un friselis luisant aux reflets verts et bleus ;

A sa rive on allait, nonchalamment, heureux,

Sous la brise de juin à l’humeur vagabonde.

La falaise en surplomb s’élançait jusqu’aux cieux

Depuis la volupté du chemin de halage,

Et nos âmes en paix, d’un à l’autre village,

Cueillaient incessamment le charme de ces lieux.

Quelqu’un qui cheminait et connaissait qui s’aiment,

Nous offrit quelques vers composés le jour même ;

Nous récitâmes tant, timidement d’abord,

Et plus haut puis enfin quasiment à tue-tête,

Et le Lot – en voix d’eau – les célébra si fort,

Qu’alentour on cru bien qu’on donnait une fête !