COEURS BLESSES
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Un automne léger, un même pas pour deux,
Quelques mots échangés doucement pour s’apprendre,
Et voici que l’Amour, soudain, se laissait prendre,
Comme un oiseau blessé gisant au sol, peureux.
Il a fallu du temps pour que l’on s’apprivoise,
Que le cœur hésitant consente à s’entrouvrir,
Et laisse le flot noir du triste souvenir
Nous libérer un peu d'une douleur sournoise.
Et puis, les jours passant, on veut croire à nouveau,
Croire le deuil fini, qu’être heureux est possible,
Qu’il est temps de jeter nos peurs au caniveau.
Ô ma mélancolie, étreinte irrépressible,
A quoi bon ressasser les larmes et les cris :
Regarde dans ses yeux tous ces bonheurs écrits !
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