Alcool

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Avez-vous déjà ressentit l’envie ou même le besoin de vous fondre dans la masse ? De ne faire plus qu’un avec les autres. Sans distinction précise ou mise à l’écart. Seulement quelqu’un similaire et conforme à tant d’autres.

Bien sûr. Tout le monde y a déjà songé. Il ne sert à rien de se mentir. Rentrer dans le moule, marcher au pas et suivre la cadence, ne surtout pas être différent. Sans en faire une fierté, vous comme moi, avons connu la nécessité d’un tel acte, au moins une fois auparavant.

Il est dans la nature humaine de vouloir se confondre avec les autres. Pour se sentir moins seul, pour mieux se faire accepter, ou simplement par manque d’imagination d’un autre chemin à emprunter.

Depuis quelques temps, je vois la jeunesse d’aujourd’hui comme un ciel couvert. Sans être tous identiques, nous sommes tous des nuages, nous nous ressemblons et cultivons de surcroit, cette ressemblance. Cela se fait par le mode de vie, les divers goûts (musicaux, vestimentaires cinématographiques…) ou par la copie de gestes et d’attitudes.

Chacun suit son chemin, certains fusionnent, d’autres se percutent et éclatent, quand d’autres encore passent tranquillement sur le côté. Il y a des coups de gueule et des fracas, des peines et des larmes, mais aussi des joies et illuminations.

Mais la vérité est que la peur et l’angoisse mènent le plus souvent à ces répliques de vie et de points de vue, parfois si semblables. La peur d’être rejeter ou mépriser pour ce que l’on est vraiment et l’angoisse de ne jamais trouver sa place dans ce monde, et finir seul.

Il est si facile d’être à l’aise avec des gens qui sont comme nous, que ce soit par imitation ou réelle concordance. La vraisemblance des êtres est-elle si importante lorsqu’il s’agit de trouver le bonheur ? Même là où il n’est pas, en vérité.

Cela m’amène à un cérémonial bien connu, tant chez les adultes que chez les jeunes : la consommation d’alcool. Boisson qui désinhibe les gens, dénoue les langues et fait tomber les barrières de la pudeur et parfois du bon sens.

Il s’agit d’après moi d’un acte de conformité. « Puisque les autres boivent, pourquoi ne le ferais-je pas également ? » Il y a malgré tout une logique dans ces propos.  L’interdit ne s’amenuise-t-il pas si tout le monde va à son encontre ?

Certes ce comportement traduit une forme de contestation de l’autorité et un certain degré d’irresponsabilité (il faut l’avouer). En effet les règles sont imposées au monde pour le protéger. Que ce soit une limite d’âge pour l’alcool ou de vitesse pour les véhicules.

Bien sûr, braver ces règles fait monter l’adrénaline et l’excitation. Mais cela expose aussi à des dangers, pour soi et pour autrui. Toute bravade comporte son lot de joie et d’allégresse, mais aussi de problèmes et de retombées.

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