Chapitre 39 - Petits jeux d'amoureux

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J’entends mon homme soupirer derrière moi et en quelques pas, il me rattrape sur le porche de ma villa.

- Que veux-tu que je te dise ? souffle-t-il en se grattant la nuque. Je ne regrette pas ce que je viens de faire.

- Pourquoi as-tu frappé Charlie avec autant de violence ? je demande avec agressivité.

- J’avoue que sur ce coup, je n’ai pas pu supporter ses menaces, concède-t-il. J’ai voulu protéger notre dignité car cet homme ne nous respecte pas. Il avait juste besoin d’être remis à sa place alors arrête de le défendre.

- Je ne le défends pas ! je m’écris en me plantant sauvagement devant lui. Alex et Charlie sont des ordures, j’ai mis du temps à le comprendre mais c’est clair maintenant. Compte tenu de ton passé, je te répète que tu ne dois pas t’emporter comme ça dès que quelqu’un nous fait front.

- À croire que les instincts primitifs du mâle protégeant la femelle ne peuvent nous échapper, sourit-il en s’accoudant contre le mur pour détendre l’atmosphère.

Matéo sait pertinemment que ma colère n’est que passagère et que je ne lui en voudrais pas longtemps.

- Je ne pense pas croiser la route de ces petites merdes avant un moment donc si jamais ils te font défaut à la fac, je te conseille d’en parler à ton avocat, poursuit mon homme en se montrant pour une fois diplomate.

- Après ce que tu viens de faire à Charlie, je ne pense pas qu’ils s’approchent de moi, je me moque. De plus, Alex n’a pas le droit de m’approcher depuis le procès alors ne t’inquiète pas. En tout cas, j’espère pour toi que tu ne vas pas avoir de problèmes avec la justice.

- Ne remet pas cela sur le tapis, soupire mon amoureux. Je ne pense pas que l’ami du violeur me colle au train après une raclée pareille.

Je pousse la porte de chez moi mais Matéo me retient en me prenant dans ses bras. Son buste se tient fermement contre mon dos tandis que sa tête repose sur la mienne.

- Je t’en prie Tina, ne sois pas fâchée contre moi, murmure-t-il. J’ai fait ce que je pensais être juste.

- Tu sais très bien que je ne vais pas tenir très longtemps, je capitule en me tournant pour le prendre à mon tour dans mes bras. Je suis dégoutée que cette après-midi soit gâchée.

- Elle n’est pas gâchée même si nous avons passé la moitié du temps avec Charlie et l’autre avec la police, ricane-t-il. On reviendra dans le salon quand Maria annoncera le repas.

Je pense qu’il a raison, il faut que je profite de mon début de soirée avec mon homme avant qu’il ne commence à travailler le soir. Il m’entraine à sa suite dans ma chambre sous le regard indiscret de Maria qui passe le balaie dans la cuisine. Je pense qu’elle doit bien rire de nos petites escapades qui ne passent pas inaperçus.

Mon homme m’embrasse sauvagement sur la bouche dès que la porte émet un petit claquement. Je le pousse sur le lit pour me positionner à califourchon sur lui.

- C’est très excitant de te voir énervée contre moi, susurre-t-il en caressant ma lèvre de son pouce.

- Pourtant j’ai senti que tu avais peur que je reste en colère contre toi encore longtemps, je le provoque.

- Moi peur ? Mais je n’ai peur de rien mon amour, se défend-il en riant.

Mon homme retire lentement mes vêtements mais je me montre plus rapide que lui, ce qui lui arrache un rire éclatant. Je passe ensuite ma main sur son entrejambe pour accroitre son plaisir. Il m’arrache les derniers vestiges de tissus puis se met debout pour me faire basculer à plat ventre sur le bureau.

- J’ai envie de te prendre comme ça, explique-t-il avant de retirer son boxeur.

- En mode patron qui se tape sa secrétaire, je le provoque.

- Un problème contre ce genre de relation ? susurre-t-il en se penchant près de mon oreille.

- Bien sur que non caporal, je me soumets en riant.

Je n’ai pas le temps d’ajouter quoi que se soit car mon homme écarte mes jambes pour avoir accès à mon intimité. Je le sens pousser en moi en même que le plaisir saisit mon corps. Matéo est obligé de se pencher pour étouffer mes cris dans sa main. Cette nouvelle position décuple mon plaisir en même temps que je découvre de nouvelles sensations à plat ventre.

Mon téléphone se met à sonner à côté de moi mais je n’y prête pas attention car je suis trop concentrée sur les poussées de mon homme. Je sens sa respiration saccadée et ses muscles se bander en même moment que des grognements de plaisirs se font entendre. Quelques instants plus trad, il s’effondre sur moi en même temps que la boule de plaisir explose dans tout mon corps.

Je me redresse pour embrasser mon homme et respirer son odeur tout en passant mes doigts sur ses abdominaux trempés de sueur. Il me prend un moment dans ses bras le temps que nos respirations se calment.

- Nous avions beaucoup d’énergie à dépenser après cette après-midi, constate mon homme.

Je me frotte le visage pour évacuer la rougeur qui doit transparaitre sur mes joues. Je me rhabille pour pouvoir rappeler la personne.

- Désolé, j’étais occupée, j’espère que ce n’est pas urgent.

- Je vois avec qui tu étais occupée, ricane Irina. On voulait passer avec Laura et Anne-Lise ce soir pour voir comment tu allais.

- C’est une bonne idée, depuis le procès nous n’avons rien fait entre filles, j’approuve. Venez vers vingt et une heure.

Après quelques échanges avec Irina, je raccroche pour m’effondrer sur le lit. Je suis fatiguée mais je ne vais pas refuser de voir mes amies qui s’inquiètent pour moi.

- Je vois que tu me vires de la baraque, plaisante Matéo en revêtant son pantalon.

- Ouais c’est ça, tu prends trop de place, je ricane.

Mon amoureux ne se laisse pas faire et me pousse contre le mur pour me voler un tendre baiser.

- Je suis capable de te prendre dans un lieu insolite et inconfortable juste pour te punir de ton insolence jeune fille, susurre-t-il les yeux brillants de malice.

- Attention, je pourrais faire exprès d’être insolente juste par curiosité de voir ces fameux endroits où tu veux me faire l’amour, je le provoque en lui volant à mon tour un baiser sur les lèvres.

- Dans la cuisine la prochaine fois, ordonne-t-il en m’aidant à remettre de l’ordre sur mon bureau.

- Je te rappelle que la cuisine c’est le lieu sacré de Maria et qu’elle n’hésitera pas à te donner un coup de cuillère en bois si tu salis le temple de la nourriture, je lui indique en riant.

- Mais tu n’es pas la seule à avoir une cuisine jeune fille, réplique mon homme.

- Si tu couches avec une jeune fille c’est vraiment louche de ta part mon cher Matéo, je le provoque une nouvelle fois.

- Cette fois tu vas trop loin mon ange ! s’exclame-t-il en se jetant sur moi.

Je parviens à l’éviter de justesse dans un hurlement de rire avant de me précipiter hors de ma chambre pour trouver une cachette. Matéo me poursuit dans le couloir mais je parviens à m’enfermer dans la salle de bain.

Je reste quelques secondes interdite en attendant que ma respiration se calme. Le truc étrange c’est que je n’entends plus Matéo de l’autre côté de la porte. Je suis sûre que c’est un piège pour me faire penser qu’il est parti mais en réalité il doit attendre derrière.

J’en profite pour retirer mon t-shirt et me passer un coup d’eau sur mon corps qui a subi les assauts de la transpiration. Quelques instants plus tard, j’entends le verrou tourner mais je n’ai pas le temps de réagir car Matéo fonce déjà sur moi.

- Oh, je vois que tu es déjà prête pour la punition, s’exclame-t-il en reluquant une nouvelle fois ma poitrine.

- Je t’en pris mon amour, je suis épuisée, je le repousse gentiment. Cette journée a été très éprouvante alors nous reprendrons nos petits jeux plus tard.

Mon homme redevient sérieux et acquiesce d’un signe de tête avant de ranger le tournevis dans la commode du couloir avec lequel il a pu ouvrir la porte. Décidément, rien ne peut l’empêcher d’atteindre ses objectifs : à savoir m’attraper coûte que coûte.

Je descends avec Matéo dans le salon pour lui dire au revoir. Je vois la voiture de mon père se garer dans l’allée. Il est bientôt l’heure de manger et j’aide Maria à finir de préparer le repas. Mes parents sont fatigués par la reprise du travail et ne se montrent pas très bavard.

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