Jeudi 3 novembre
Je me demande combien de larmes il faudra. Peut-être qu'on ne me prend pas au sérieux. C'est passager, ça s'en ira tout seul. Je crois que les gens ont peur. On voit toute sa tristesse qui déborde mais on ne fait rien. On ne va pas essuyer ses larmes. On ne va pas lui prendre la main, on ne va pas l'obliger à tout déballer, à exploser pour mieux se reconstruire. On passe devant et on ignore. Ce ne sont pas nos affaires. Est-ce que tu t'en fiches ? Est-ce que moi non plus je ne suis pas tes affaires ? Est-ce que tu t'en rends compte, au moins !? Je veux juste que ça s'arrête. Je veux que ce nœud dans ma gorge disparaisse. Je veux que tu me prennes dans tes bras et que tu embrasses mon front en me disant "Je sais". Tu sais. Tu sais et tu vas tout faire pour que ça change. Tu vas pêcher des sourires et voler des baisers. M'emmener au bout du monde. Rien que toi.
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