Samedi 5 août
C'est rare de pouvoir observer si bien les étoiles. D'être allongée là, seule dans le noir, sans se dire qu'à l'aube il n'en restera qu'une. Lui, c'était la mer, le soleil et l'horizon ; toi c'est de nouveau les étoiles. Je suis consciente que rien n'est clair, que les mots s'emmêlent, qu'ils n'ont de sens que pour moi. Mais j'ai besoin de ça. D'écrire ce que personne ne comprend, relire des années plus tard et me dire que tout a changé. Je ne veux pas seulement des faits, je veux garder ces bribes de pensées, ces choses qu'on se dit tout bas et dont on ne se rappelle pas. Et cette nuit, sur l'herbe fraiche, parmi les étoiles, c'est à toi que les mots sont destinés. Parce que ça fait des mois que c'est comme ça. Parce que je sais que ça changera, et que cette fois la décision ne te revient pas.
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