Chapitre 12 - Mutation terrifiante (3/3)

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Faire des recherches sur Combalia s’était révélé plus fastidieux que prévu. Car c’est la planète elle-même qui commandait, et l’équipe devait subir les intempéries. L’épais brouillard avait empêché le commando de sortir pendant deux jours. Heureusement, ils avaient assez de provisions à l’intérieur de la navette pour survivre.

L’investigation sur Combalia touchait à sa fin. Le groupe était retourné dans la grotte mais n’avait rien trouvé qui aurait pu être concluant, outre la mue. Bergins était également parti observer les alentours mais était revenu bredouille.

Ils décidèrent donc qu’il était temps pour eux de rentrer rejoindre Mark car la planète avait craché tous ses secrets et s’éterniser ici serait mauvais pour eux. Le vaisseau se faisait jour après jour rongé par la flore locale et Dicey avait peur de ne pas pouvoir redécoller s’ils tardaient trop.

Les coordonnées envoyées par Mark était ceux de la capitale, ce qui n’enchanta pas tellement Bergins qui avait gardé, tout comme Dicey, un mauvais souvenir de leur dernière visite. Ils préparent le départ et Dicey jeta un dernier coup d’oeil par le hublot, bien content de quitter cette planète hostile. La navette démarra puis prit son envol. Au bout de quelques centaines de mètre d’altitude, Bergins s’exclama soudainement, en pointant du doigt une direction sur la vitre avant.

— Par-là, regardez !

Dicey ralentit la navette et tendit le cou en suivant le doigt du colosse. Le brouillard ne l’aidait pas mais il put visualiser quelque chose. Près d’un marécage entouré d’une forêt se trouvait un petit vaisseau.

— Tu penses que ce sont les Ombres Pourpres ? Demanda le pilote.

— Nous pouvons toujours aller vérifier, répondit Bergins.

— Pour se prendre une balle dans la tête en arrivant là-bas ? Non merci, très peu pour moi, rétorqua Shad, peu enclin à tenter le coup.

Dicey n’était pas tellement motivé pour faire demi-tour non plus. Il voulait rapidement s’éloigner de Combalia. Cette atmosphère lugubre était oppressante pour lui.

— Je ne vois pas qui d’autre cela pourrait être sur une telle planète, dit le pilote, nous devrions déguerpir et laisser le plus de distance entre eux et nous afin d’être repérés puis suivis.

— Bien dit l’ami ! S’exclama Shad.

Bergins fit un sourire et acquiesça. Il utilisa son ComDev pour contacter Mark. Celui-ci apparut au bout de quelques secondes.

— Vous avez du nouveau ? Dit le capitaine de la Compagnie de l’Azur.

— Nous en avons terminé sur Combalia, fit Bergins, nous nous dirigeons maintenant vers les coordonnées que vous nous avez envoyées.

— Parfait, mais faîtes attention. Shenin est furieux et cherche à tout prix à vous retrouver pour vous faire taire, expliqua Mark. Il pense que tout est de ma faute. Je suis aussi sur sa liste noire, cela va corser les choses.

— Bah, en même temps, dit Shad, il n’a pas tort.

— Je sais bien, déclara le mercenaire, mais tout cela doit rester entre nous. Rester le plus discret possible. Vos têtes ont été mises à pris.

— Ne vous inquiétez, répondit le Zantry, nous avons été formés pour ça.

— Entendu, termina Mark, je m’arrangerais pour que vous n’ayez pas de problème une fois arrivés à destination.

Il coupa la transmission et Bergins regarda Shad avec une violente envie de rire.

— La discrétion hein ? Dans ton cas, dit le colosse, on a pas reçu la même formation je pense, je sais pas si tu te rappelles la prison de Bellnitch.

— C’était un accident ! S’écria le Zantry en frappant l’épaule de l’Humain, comment as-tu su que c’était moi ?

— Parce que Denita n’aurait jamais fait ça. Elle est.. Comment on appelle ça déjà ? Discrète.

Tous deux éclatèrent de rire mais Dicey ne put s’empêcher d’avoir une pensée pour la Swatrozi, toujours portée disparue. Il espérait pouvoir la revoir un jour.

La navette poursuivit son chemin vers la capitale. Ils étaient maintenant à découverts et étaient des cibles importantes pour les Ombres Pourpres. La capitale en comptait un bon nombre et ils allaient devoir effectuer leur passage incognito. La mission était plus sérieuse maintenant. Un simple écart signifiait la mort.

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