J'ai commencé à lire à six ans. Pour l'époque, c'était très tôt. Je l'ignorais et n'ai pas compris pourquoi l'institutrice qui était une sœur qui portait l'habit à cornettes s'était dépêchée d'appeler sœur Imelda. Toute tremblante, impressionnée devant ce chamboulement et la mère supérieure, j'ai relu ce texte en trébuchant sur un mot. Mon institutrice toute fière, comme si c'était elle qui lisait pour la première fois, me passa un savon immédiatement adouci par la mère supérieure.

Je n'ai pas arrêté de lire. C'est à partir de 15 ans que j'ai commencé la poésie. Maman possédait un livre en cuir : "L'anthologie de la Poésie Française", dans lequel je n'arrêtais pas de dévorer les poèmes connus ou non, ajouté à cela, les poésies que j'ai adorées en vieux Français au Lycée.

Ce fut ensuite mon premier poème, triste à en mourir comme toute la littérature romantique ainsi que la poésie de cette époque. Les amours ressenties ou espérées dans mon cœur d'artichaut furent écrites dans un carnet de poésies qui existe toujours et qui reviendra à mon fils et son petit cocon familial.

Chaque poème écrit correspond à un évènement du coeur. Lorsque je les relis, ils sont tristes, sombres. D'autres moins. Ils sont naïfs qu'importe. Le soir vers 23 heures, l'inspiration passait, le texte s'écrivait d'une traite avec la versification où je n'ai fait que suivre les élans de mon cœur du moment. Certaines années, jeune femme, j'ai à nouveau écrit ce qui me pesait. C'était comme une délivrance, un accouchement de mots. Après, je me sentais délivrée.

J'ai repris l'écriture bien après sur un forum érotique où j'y ai écrit mon premier texte sur la jouissance féminine. La poésie érotique était entrée dans ma vie avec surprise et écrite sur base d'une vie amoureuse d´une femme épanouie qui souhaitait transmettre ses ressentis par écrit. J'ai rédigé quelques mini-nouvelles, une longue histoire entre fantastique et amour, désir. D'autres jamais terminées.

Un brouillon de roman à remanier, racontant une histoire d'amour autobiographique. Pour arriver à l'expérience Scribay, y relever des défis. Sortir par bribes et morceaux une jeunesse piétinée. Sur laquelle, j'ai choisi de me relever en participant à ceux-ci, à en rêver. Un exorcisme bien mince à coté d'une écriture supplémentaire à apprendre.

Je reste le plus à l'aise dans la poésie érotique qui me fait rêver et chanter sur les plaisirs sensuels. Celle-ci pour l'instant est quelque peu délaissée, pour répondre par exemple à ce défi.

Merci à son auteure de l'avoir créé.