Film d’horreur
Deux mois plus tôt.
À vingt-trois heures quarante, en regardant un film d’horreur, Edward était crispé sur son lit. L’écran de l’ordinateur illumina la pièce, dernier hurlement, le jeune homme sursauta, le film était terminé.
Ce soir, ses parents mangeaient chez des amis. Il était seul dans la maison et maintenant accablé par le silence, il avait peur. Comme les volets étaient ouverts, la lueur de la lune l’empêchait de trouver le sommeil. Il regrettait d’avoir oublié de les fermer, et maintenant que l’obscurité régnait en maître, il n’osait plus le faire. Le battement d’un volet ne faisait qu’augmenter sa nervosité. « Bordel, il faut que papa change ce crochet » songea-t-il. Agacé, il se leva, puis d’un bond il ouvrit la fenêtre.
L’air était frais et la nuit pesante. Un bruissement dans les buissons l’interpella, ses sens étaient en émoi ! Qu’est-ce que c’était ? Un chien, un loup, un rôdeur ? Rien qu’en y pensant, il eut un frisson dans le dos. Sans réfléchir, il se jeta sur le crochet droit et referma le battant. Paniqué, il rencontra quelques difficultés avec le crochet gauche. Il claqua les volets, ferma la fenêtre et sauta dans son lit. Son cœur battait la chamade.
Victime de son imagination débordante, il se sentit bête. Quelques minutes après, il dormait paisiblement.
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