Dans une maison à l’abri des regards indiscrets, une grand-mère était aux fourneaux. Son corps légèrement voûté et ses gestes imprécis la trahissaient, elle n’était pas jeune, mais malgré son vieil âge, elle était heureuse de pouvoir rendre service. La recette du jour, c’était une choucroute garnie, l’ensemble mijotait tranquillement. Le tintement du carillon de l’entrée se fit entendre, elle enfila des gants avant d’empoigner la marmite pour la déposer sur une servante. Elle tira rapidement le petit chariot jusqu’à la porte. Elle ouvrit à un homme au look étrange : barbe blanche, cheveux grisonnant, tenue orangée, mais elle ne semblait pas incommodée. Avec le sourire, elle le salua et lui confia les gants et la marmite. Délicatement, elle ferma la porte et s’installa dans son fauteuil pour lire son journal.

« Livreur de pizzas attaqué par un déséquilibré. Braquage d’une bijouterie. Un zoophile court toujours », les gros titres lui faisaient peur. Même si son cerveau était vieux et moins vif, elle ne pouvait s’empêcher de penser que ce monde avait sacralisé la violence et l’égoïsme ! Où sont passées les notions fondamentales comme l’entraide, la tolérance, le pardon et le partage ?