Chapitre 4
Harry ouvre une porte aux murs blancs qui ne contient qu’une malle en cuir. Se rappelant que le professeur Maugrey Fol Œil a été enfermé dans une caisse semblable, quelques mois auparavant, l’adolescent se dit qu’il est possible que la médium soit à l’intérieur. Le sorcier s’en approche, tandis qu’Hermione et Ron restent à l’arrière. Harry ouvre la malle. Il s’en écarte en voyant un Détraqueur en jaillir. Ayant déjà vécu cette expérience, Harry comprend de suite qu’il s’agit en réalité d’un épouvantard. Harry prononce immédiatement la formule adéquate :
— Expecto Patronum !
Un patronus apparaît sous la forme d’un cerf. À sa vue, le Détraqueur s’efface, laissant place à l’épouvantard, qui reprend sa forme initiale. Harry parvient à la repousser jusqu’à l’intérieur de la malle qu’il referme aussitôt.
Hermione se penche pour ramasser un papier tombé du Détraqueur lors de sa transformation. La jeune fille lit :
— Pour me sauver, la porte marquée vous devez trouver.
— Cet indice va bien nous aider ! s’exclame Ron enthousiaste.
Les trois amis retournent une énième fois dans le couloir et observent minutieusement chaque porte :
— Là !
Hermione et Harry rejoignent Ron qui indique une porte où est gravée une chouette blanche ressemblant fortement à Hedwige.
Harry tourne la poignée, mais rien ne se passe. Seul un étrange bruit de flûte se fait entendre.
— C’est bizarre, dit l’adolescent en s’éloignant de la porte.
Ce que les trois sorciers ignorent, c’est que la musique est en réalité un signal. Et au premier son de l’instrument, des acromantules gigantesques et hérissées de poils surgissent de nulle part. Ron frémit et recule de quelques pas en voyant les pinces aiguisées des créatures. Hermione, elle, garde la tête froide et pointe sa baguette vers les araignées.
— Evanesco !
Les horribles acromantules disparaissent au grand soulagement de Ron. Le fait d’avoir réussi l’épreuve ouvre automatiquement la porte.
Harry pénètre dans la pièce, suivi de ses amis.
Le professeur Trelawney est bien là, au milieu de la salle, debout sur une chaise en criant. Et pour cause, devant elle, un troll la menace d’un gourdin.
– Ça rappelle des souvenirs, dit Harry dans un sourire.
L’adolescent agite sa baguette en direction de l’ennemi et prononce les mots magiques :
— Wingardium Leviosa.
La massue de la créature s’envole dans les airs et s’abat sur la tête du troll qui s’écroule au sol.
— Bravo ! crient Ron et Hermione d’une même voix.
Il ne reste plus aux jeunes sorciers qu’à faire sortir leur professeur de la pièce. Cette dernière, les cheveux emmêlés, remonte ses grosses lunettes sur le nez et d’un ton nasillard demande :
— Où est Sirius ? Je croyais qu’il devait venir me chercher.
— Désolé professeur Trelawney, Kreattur vous a fait une mauvaise blague.
La voyante esquisse une moue déçue et suit ses élèves jusque dans la cuisine où madame Weasley et son mari boivent le thé en compagnie de Sirius, Neville et Luna.
— Je n’ai trouvé aucun nargole, dit la jeune sorcière. En revanche, je suis certaine d’avoir entendu le doux bruissement des ailes de joncheruines. Heureusement que j’avais aux oreilles mes boucles en radis, sinon je suis persuadé que les joncheruines auraient tenté de pénétrer dans mon cerveau.
Les adultes paraissent quelque peu décontenancés par les paroles de Luna. Ron, lui arbore un grand sourire, à peine moqueur, quand il lui répond :
— Oui, heureusement que tu avais tes boucles d’oreilles.
Sirius préfère changer de sujet et regardant son filleul et ses amis, il constate :
— Je vois que vous avez réussi l’épreuve d’Halloween.
Il s’adresse alors au professeur Trelawney.
— Je suis navrée, Sybille. Vous n’auriez jamais dû être enfermé. Nous voulions juste organiser une fête des morts originale pour les jeunes, mais Kreattur a un peu modifié les choses. Il a même ajouté un troll. Je ne sais pas quoi faire pour que vous me pardonniez.
— Moi je sais, intervient Kreattur avec une lueur malveillante dans le regard.
Sirius est un peu inquiet :
— Ah, oui ? Et comment ?
L’elfe de maison ricane et dit :
— Vous n’avez qu’à inviter le professeur pour un diner romantique.
Alors qu’Harry et ses amis tentent de cacher leur fou rire, Sybille applaudit à deux mains.
— J’en serais enchantée.
Sirius, beau joueur et n’ayant pas vraiment le choix, répond de bonne grâce.
— Parfait, j’en serais ravi également.
Kreattur, portant un pichet de jus de citrouille, passe devant eux en marmonnant :
— Et joyeux Halloween !
FIN
Annotations
Versions