Larmes écarlates
Je rêve à ce château de sable
Abandonné au bord de l'enfance
Frêle bastion évanoui
A l'assaut de la première vague
Je croyais à tes eaux vives
Serpentant le cours de mes jours
Quand j'ai vu surgir déferlantes
Vagues scélérates et lames de fond
Quand tu me rends à la rive
Ivre de tourments
Dans l'ultime frisson
D'une caresse d'écume
Je désespère
Au creux de tes vagues
J'ai voulu me reposer
Sur un lit de posidonies
Au parfum d'anhédonie
Je sombre
Quand les dernières nitescences
Embrassent le bronze des flots
Tu m'enlaces de tes brumes
Insensible au cri des sirènes
Je me perds
N'es-tu que le festin d'une étoile noire ?
Il ne faut pas plus d'une question au hasard
Pour dénoncer une étoile noire
Il ne faut pas plus d'une question au hasard
Pour inverser le cours de l'histoire
Je rêve à ce château de sable
Forteresse imprenable de l'intime
Bâtie dans un jardin secret
A l’abri de nos larmes écarlates
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