On peut toujours rêver...!
- Qu’est ce que tu fais tout seul assis à ton bureau ? Attends, j’arrive.
- Le chat, dégage.
- Je vais plutôt me mettre dans ce sens-là, je vois bien au travers de la fenêtre. Tu as une belle vue d’ici, humain.
- Le chat, pousse-toi, je ne vois plus mon écran.
- C’est quoi cette drôle de bête avec un fil qui dépasse, là ?
- C’est ma souris, maintenant décale tes nobles fesses de devant mon ordi, que je puisse travailler un peu.
- Ok, je te concède 20 centimètres d’espace vital, mais n’oublie pas que ton bureau est aussi le mien. Hum, hum… le nez au vent c’est comme ça que je suis bien. Ça ne sent pas un peu la croquette en provenance du salon ? Faudrait que je bouge pour le savoir. Mais je suis bien, là, sur ce rebord de table.
- Ah voilà, je peux enfin travailler, tu es trop bon mon seigneur.
La maître peut enfin continuer sa formation tranquillement. Poudoum poudoum poudoum… à peine quelques minutes de répit plus tard, le chat repasse dans le champ de vision et vient marcher sur le clavier.
- Je m’ennuie… intéresse-toi à moi…
- Ah non ! mais tu vas tout m’effacer… pousse-toi !
- Non. Ma maison, mes règles.
Attrapage du chat, dépose du chat par terre, reprise de la formation en ligne.
Œil mauvais du chat. Cogitation en phase avec l’œillade. Le parfait bon maître ne se doute pas du danger en embuscade, ou du moins fait-il semblant pour avoir la paix.
Erreur stratégique sans doute.
- Aie !!! retire tes griffes de ma cuisse ! soit tu montes sur mes genoux, soit tu restes par terre, mais ne reste pas coincé entre les deux !
- Je fais ça moi ?
- Allez, monte.
- C’était bien mon intention.
- Bon, tu te tiens sagement maintenant, il faut que j’avance.
- Ok, je vais faire un peu de toilette alors.
- …
- …
- Le chat, arrête de te laver en faisant pleins de bruits pénibles, ça m’énerve.
- C’est toi qui l’as voulu. Je n’y peux rien si tu es faible.
Arrêt de la formation en ligne. Lever du maître avec le chat dans les bras. Ouverture de la porte du bureau. Dépose du chat par terre. Fermeture de la porte du bureau.
Le chat miaule. Fort. Et longtemps.
Le maître s’arrache les cheveux. Prend son ordi et s’installe dans le canapé du salon.
Le chat monte sur le canapé à côté du maître. Puis sur le maître.
Et tout est à refaire, jusqu’à un prochain déménagement.
Annotations
Versions