Chapitre 234

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Mohamed monte en courant se réfugier dans la cage d’escaliers complètement essoufflé d’avoir échappé aux gyrophares après plusieurs heures à se planquer.

Une personne pas très grande en taille

encapuchonnée dans un sweat-shirt noir et vêtue d’un jogging noir un peu trop grand l’attend dans un recoin.

Tous les deux se font un tcheque. Mohamed s’allume un joint et de fortes fumées blanches envahissent la cage de cet immeuble délabré de quartier chaud de Nancy.

- Tristan s’est fait coffrer ! Finit il par dire en toussant.

- Merde les flics étaient de la partie ? Demande la personne au capuchon.

- Ouais... le frère de Rafaël les a appelé... grogne Mohamed en tirant une tafe.

- Toute façon il sert à rien ce Tristan ! Un sacré naze ! Ricane le capuchon noir.

- Wesh de ouf ! En attendant c’est lui qui les a cogné jusqu’au bout ! Dit Mohamed à moitié dans les vapes.

- Ils sont suffisamment amochés j’espère ?! Demande l’autre gars toujours avec sa capuche sur le visage.

- Évidemment ! On les a envoyé direct à l’hosto et on l’a bien défoncé ! Il en a même craché du sang et perdu conscience !

- Bien. Voilà les 200 balles de plus ! S’exclame l’individu capuchonné.

***************

Océane referme la porte de la chambre de Rafaël, elle allume la petite lampe de chevet pour pouvoir éteindre la lampe centrale. Elle se cale contre la tête de lit portable à la main et fait défiler les centaines de photos qu’elle a pris avec son homme en moins d’un an. Pleins de photos où son homme est plus que magnifique et rayonnant. Ses doigts défilent, elle tombe sur une photo où tous les deux s’embrasent passionnément, une photo où leur amour crève les yeux.

L’écran devient de plus en plus flou au fil des photos, la jolie femme s’effondre enfin pour de bon. Cela a été intenable toute la journée de ne pas craquer.

Ses joues sont trempées et elle sert contre sa poitrine l’oreiller de son chéri. Cette odeur qui la rassure.

Ses cheveux sont collés sur son front. Amandine monte se coucher elle aussi. Lorsqu’elle passe dans le couloir, des sanglots lui viennent aux oreilles.

Elle frappe de trois petits coups contre la porte en bois.

- Tu n’as pas besoin de frapper... murmure Océane. Je ne suis pas chez-moi.

- Bien sûre que si ma chérie tu es comme chez toi. Dit elle en entrant. Ohhhhh ma pauvre puce.

Amandine s’assoit au bord du lit tout en caressant l’épaule de la chérie de son fils aîné.

*******

Une très belle infirmière entre dans la chambre des deux frères tirant son plateau de médicaments sur roulettes.

- Bonsoir les garçons ! S’exclame t elle un sourire d’une blancheur impeccable.

- Bonsoir madame ! Répondent ils.

- Je vais vous tutoyer on doit avoir le même âge s’exclame t elle. Je m’appelle Blanche ! Matt voilà tes médicaments et un peu d’eau ! Rafaël je vais vérifier ta poche à urine!

- C’est tellement dégradant finit par dire Rafaël. J’ai l’impression d’être un putain d’assisté.

- Tu as eu beaucoup de chance Rafaël ! Je sais que ce n’est pas évident à trente ans d’être secondé pour tous les actes de la vie quotidienne mais il faut que tu évites absolument de bouger ! Il n’y a que comme ça que tu guériras ! Et le médecin a été formel si tu ne veux pas d’opération. Dit elle en posant sa main sur son épaule.

- Causes toujours c’est un sacré têtu ! Taquine Matt.

- Parles pour toi ! Rétorque Rafaël en souriant faisant bouger ses bandages à chaque mouvement de lèvres.

- Ah ça suffit tous les deux. Répond Blanche. Bon au moins vous faites plaisir à voir.

Blanche dénude délicatement le bel homme pour pouvoir changer la poche, ses yeux sont professionnels rivés uniquement sur ce qu’elle est en train de faire. Rafaël se met à rougir à l’idée d’avoir son attribut sous les yeux de la jeune femme.

- J’ai vu que vous étiez entourés ce soir, c’est bien d’avoir une famille aussi soudée. Il y avait deux jeunes femmes bien tristes et très mignonnes peut-être vos chéries ? Demande Blanche pour discuter.

- Oui! Rétorque Matt. Je vais me marier en septembre ! Elle s’appelle Lélia... je l’aime tellement cette femme. Et la sienne s’appelle Océane ! Une sacrée femme.

- Je vous souhaite beaucoup de bonheur à tous les deux ! Dit elle avec un grand sourire. Que dieu les protège... Elles sont fortes toutes les deux mais guérissez vite elles ont besoin de vous. Si ça devait arriver à mon copain j’en serais malade!

Après avoir longuement discuté l’infirmière s’éclipse les laissant seuls tous les deux.

- J’ai reçu un sms d’Océ murmure Matt.

- Ah oui? Tiens moi au courant !

- Ouais... elle est persuadée que cette agression pourrait venir de ton ex. Ça fait un moment qu’elle ne vous a pas emmerdé !

- Putain mais oui pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt ! Sûrement des mecs qu’elle a envoyé pour me faire payer de ne pas avoir rompu avec Océane !!Je suis désolé de t’avoir embarqué dans ces conneries !

- Elle n’en est pas sûr mais avoues que ça tient la route comme explication ! Et t’as pas à être désolé tu n’y es pour rien ok !

Le portable vibre de nouveau.

- C’est Océ ?!

- Non c’est Betty-Lou qui vient prendre de mes nouvelles ! Et des tiennes ! Elle a carrément géré aujourd’hui ! Elle fait exactement ce qu’il fallait.

Vers 23:30 les deux frères éteignent les lumières pour pouvoir se reposer.

*******

Lélia se décolle de l’épaule d’Anaïs après le film devant lequel elle s’est endormie devant.

Anaïs lui sourit en caressant sa joue.

- Tu devrais dormir ma chérie....

- Oui sans doute, ça fait du bien d’être avec vous, vous me réchauffez le cœur! Je t’aime mon bébé! Toi aussi Clém, merci de t’occuper d’elle comme elle le mérite!

- Aller prends soin de toi Lélia ! Dit Clém en l’embrassant sur le front. Moi aussi je t’aime.

Lélia éteint les lumières vers minuit après avoir discuté un moment avec sa sœur et relu ses derniers sms de la soirée avec son homme.

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