J'avais suivi Spirit pendant un long moment à travers la forêt. J'étais loin d'être aussi rapide que lui mais j'arrivais à le suivre. Il m'avait guidé jusqu'à son troupeau. Une bonne douzaine de chevaux se trouvait là. A notre approche, ils avaient tourné la tête. Spirit les avait rejoins tandis que je restais à l'écart. J'avais tourné la tête. Et si William avait besoin de moi ? Je n'avais pourtant pas de soucis à me faire. Spirit avait henni dans ma direction, m'incitant à le rejoindre. Et alors que je marchais en direction du troupeau, un cheval gris avait galopé vers moi, oreilles en arrière. Il s'était cabré et avait cherché à me frapper de ses antérieur. J'avais bondi sur le côté pour l'éviter mais l'équidé était bien décidé à me faire comprendre que je n'irais pas plus loin. Regardant Spirit, j'étais finalement reparti. Se battre n'aurait servi à rien, tant la situation était déséquilibrée. J'étais reparti en direction de la maison de Lucky. William était assis sur un banc suspendu.

-Rex ? Avait-il dit en se redressant, tout va bien mon beau ?

 J'étais venu au contact.

-Le grand ouest n'est pas vraiment fait pour toi, hein ?

 J'étais bien de son avis. La ferme me manquais. Mon vieux camarade Napoléon me manquais.

-Une balade au claire de lune, ça te tente ? Ensembles, toi et moi ?

 Voilà qui me plaisais davantage. J'avais acquiescé d'un grondement et je l'avais aidé à monter à cru sur mon dos.

-Rex, marches.

 Et nous étions partis. William avait l'habitude de me monter sans harnachement, ce qui n'étais pas bien difficile. Tandis que nous nous baladions, une odeur avait attirée mon attention. Une odeur reconnaissable. Je m'étais arrêté, l'encolure relevée.

-Un problème ?

 William m'avait sollicité mais je refusais de bouger. Finalement, j'avais obéis, non sans être sur mes gardes. Nous étions sur le territoire de Garrison, je le sentais. Alors, nous étions arrivés devant un terrain entourés de barbelés. J'avais grondé.

- Doucement, Rex, doucement.

 Nous avions rebroussés chemin et nous étions rentrés. William avait regagné la maison et je m'étais installé non loin.

 Le lendemain, Lucky, Abigaëlle et Apo nous avaient emmenées en balade. Alors que nous marchions en ville, une fille rousse s'était présentée.

-Fortuna Prescott ! Pourquoi ne m'as-tu pas présentée ce bel inconnu plus tôt ?

- Tien, bonjour Marie-Cela. Je ne l'ai pas fais car William avait besoin de repos.

 La jeune fille avait eu un air outrée et s'était approchée.

-Beurk, quelle immonde créature... Heureusement que le cavalier est plus charmant.

- On doit y aller, Marie-Cella, à plus tard.

 Nous étions parti au trot. C'était une petite ville à peine plus grande que le village auquel je me rendais avec William. Nous l'avions quittés pour parcourir de grandes plaines. Sur mon dos, je sentais que mon maitre avait encore du mal à suivre. J'avais donc pris la décision de ralentir quelque peu mon galop. Les filles s'étaient arrêtées, ayant remarquées mon allure moins élevée.

-Tout va bien William ?

- Oui, juste encore quelques douleurs.

- Une blessure de fusil, c'est pas rien, lança Apo, une chance que vous alliez bien.

- Rex prend soin de vous, ajouta Lucky, on voit qu'il tient à vous.

 Mon maitre m'avait caressé l'encolure tandis que nous marchions au pas.

-Il a toujours été comme ça. Rex est très intelligent et il toujours attentif. Pas vrai mon vieux ?

 J'avais approuvé d'un petit rugissement.

-Les filles, regardez ! avait lancée Abigaëlle.

 Quelques bisons broutaient au milieu de la plaine. Alors, l'un des animaux avait tourné la tête vers nous. Il avait mugis tout en secouant sa tête cornue. J'avais grondé. Le message était claire : je devais m'abstenir d'approcher.