Chapitre 20 : Au-delà du Temps
La pluie battante martelait le toit du vieil entrepôt où Dubois et Rémi s’étaient retranchés. L’heure sur la montre à gousset se rapprochait dangereusement de 11 h 43. Le tic-tac résonnait de manière inquiétante à leurs oreilles.
— Je crois que j’ai compris, Rémi, dit Dubois en observant le mécanisme de la montre. Cette montre ne marque pas une heure ordinaire. C’est une porte… une porte vers un autre temps.
Rémi leva un sourcil, perplexe.
— Tu veux dire… un voyage dans le temps ?
Dubois hocha la tête.
— Mon arrière-grand-père n’a pas disparu. Il a été pris dans une boucle temporelle. Et je pense que notre complice veut nous y entraîner aussi.
La tension était palpable. La montre semblait devenir de plus en plus lourde dans la main de Dubois, comme si elle attirait tout ce qui l’entourait vers elle.
Tout à coup, un éclat de lumière jaillit de la montre. Dubois et Rémi se retrouvèrent projetés dans une autre dimension, un lieu étrangement familier, mais différent. C’était la rue de la photo, exactement comme elle était il y a des décennies.
Face à eux se tenait un homme vêtu d’un costume ancien. C’était l’arrière-grand-père de Dubois. À ses côtés, un autre homme, le complice. Sa voix glaciale brisa le silence :
— Bienvenue dans le passé, messieurs. Vous ne pourrez jamais retourner chez vous.
Rémi, essayant de dissiper la tension, rétorqua :
— Oh, tu sais, j’ai toujours voulu voir comment c’était avant. Les vêtements étaient tellement plus élégants !
L’arrière-grand-père de Dubois intervint, le visage sérieux :
— Il y a une sortie, mais elle demande du courage et de la ruse.
Guidés par lui, ils élaborèrent un plan audacieux pour tromper le complice et retourner à leur époque. Après une série d’événements haletants, de courses-poursuites et d’énigmes résolues, ils parvinrent à activer un ancien mécanisme relié à la montre, ouvrant une porte temporelle.
Alors que la porte s’ouvrait, Dubois et Rémi plongèrent à l’intérieur, suivis de près par le complice. Mais à la dernière seconde, l’arrière-grand-père de Dubois sacrifia sa chance de retourner à son époque et retint le complice, permettant à Dubois et Rémi de s’échapper.
Ils se retrouvèrent dans leur propre temps, l’entrepôt semblant inchangé, la pluie toujours aussi battante. La montre à gousset était silencieuse, arrêtée à 11 h 44.
Rémi, reprenant son souffle, dit avec humour :
— Je savais que ces cours de Zumba finiraient par servir à quelque chose.
Dubois sourit, reconnaissant pour la touche d’humour qui avait allégé tant de moments tendus.
— On a survécu à un voyage dans le temps, à un complice fou et à tous les dangers qui se sont présentés. Quelle journée !
Mais alors qu’ils quittaient l’entrepôt, une petite note glissée sous l’essuie-glace de la voiture de Dubois attira leur attention.
— Le temps n’est qu’une illusion. À bientôt, signé L’Horloger.
Dubois, tenant la note entre ses doigts, marmonna :
— L’Horloger ? Qui est-ce ?
Rémi haussa les épaules, un sourire espiègle aux lèvres.
— Quelqu’un avec un sens de la mise en scène, apparemment. Tu crois qu’il est derrière tout ça ?
Dubois secoua la tête, l’air pensif.
— Je ne sais pas. Mais une chose est sûre : il veut qu’on continue de jouer à son jeu.
Rémi gloussa, tapotant la note.
— On dirait bien que tu as un admirateur secret, mon vieux.
Dubois roula des yeux, bien que son sourire trahissait son amusement.
— Très drôle, Rémi. Mais soyons prudents. Qui sait ce qu’il prépare pour nous ensuite.
Rémi s’appuya contre la voiture, croisant les bras.
— Tu sais, je crois qu’après tout ça, rien ne peut nous surprendre. On a voyagé dans le temps, rencontré ton arrière-grand-père, et échappé de justesse à un complice fou. Un petit message d’un mystérieux « Horloger » ne va certainement pas nous effrayer.
Dubois soupira, acquiesçant.
— Tu as raison. Mais restons sur nos gardes. On ne sait jamais à qui ou à quoi on pourrait être confrontés ensuite.
Rémi hocha la tête, ses yeux pétillants de malice.
— Tant que ça n’implique pas d’autres cours de Zumba, je suis partant.
Dubois rit, donnant une tape amicale sur l’épaule de son compagnon.
— Allons-y, Rémi. On a encore du travail à faire.
La fin ? Ou le début d’une nouvelle aventure ? Seul le temps le dira…
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