Cher Toi,

Dans quelques jours c’est mon anniversaire, et je ne sais même plus si un jour tu me l’as souhaité, je suppose que oui. Car il y a quelques années de ça, on était ami enfin c’est ce que je croyais. C’est ce que j’ai toujours cru, mais ce n’était pas le cas. Tu ne m’as jamais considéré comme telle pas une seule fois. Comme tu me l’as si bien dit nous étions des « connaissances ». J’ai toujours essayé d’être honnête avec toi, à mon plus grand détriment.

Au début, je pensais que c’était toi qui étais amoureux de moi. Parce que tu m’avais envoyé un message sur Facebook à l’époque un simple « bisous :* » avec l’émoticône qui va avec. C’était il y a 11 ans, et depuis ce jour tu hantes mes pensées. En croyant que tu m’aimais de cette manière, j’ai naïvement crû que je t’aimais aussi. Ce n’était pas le cas, du moins pas au début. Au début, tu étais mon ami, pour moi tu n’étais qu’un ami. Mais pas n’importe lequel, tu étais le meilleur ami de celui pour qui j’avais des sentiments à l’époque.

A l’époque tu n’étais qu’une photo de profil qui s’était affiché dans mes suggestions d’amis, car tu étais son meilleur ami à lui. On a commencé à parler, sans se connaître, sans s’être rencontré. C’était en novembre 2011, je venais tous juste de m’inscrire sur Facebook. Je n’avais même pas l’âge légal, à la base Facebook c’était juste pour jouer aux jeux. On a parlé, jusqu’à la rentrée des classes. Je faisais ma rentrée en 6ème alors que toi, tu allais rentrer en 5ème. On ne s’est pas vu à la pré-rentrée, car la rentrée des 6èmes étaient le matin, et la tienne devait être l’après-midi. On s’est croisé pour la première fois aux alentours de la rentrée des classes, je me souviens que tu étais vêtu d’un tee-shirt blanc et d’un short couleur bleu jean avec des motifs blancs, je ne sais plus quels motifs en particulier.

Quand je t’ai vu, inconsciemment j’ai essayé de te chercher un tas de défaut. Ta tête paraissait grosse par rapport à ton cou fin. Mais, c’était des mensonges. Ce n’est que bien plus tard que je l’ai compris. Si seulement tu savais à quel point j’aimerais retourner à cette époque. A ce moment-là, je n’avais encore rien gâché.

Oui, c’est vrai je t’ai avoué mes sentiments, la toute première fois où je t’ai dit je t’aime. Je ne le pensais pas, je ne le ressentais pas. Je pensais que tu m’aimais alors dans ma petite tête d’adolescente, je me suis fait des films naïvement. Et cela m’a coûté, oh que oui ! Lors de ces aveux, lorsque je t’ai plus ou moins déclaré ma flamme, tu as signé, sans le savoir ma ou ta peine de mort. J’exagère, mais il y a eu des moments où j’aurais préféré ne jamais rien ressentir. Car plus le temps passé et plus je tombée amoureuse de toi. Je suis tombée dans mon propre piège, ce n’était pas toi dont je voulais me rapprocher mais de ton meilleur ami.

Me voilà, le 23 Juillet 2023 à t’écrire cette lettre pour te demander pardon. Je te demande pardon pour toutes ces années où avec mes sentiments je t’ai persécuté, inconsciemment. Je revenais tout le temps à la charge. Et tu m’en as donnée des chances, que je n’ai pas su saisir lorsqu’elles étaient à ma portée. J’aurais préféré qu’on reste ami, j’aimerais qu’on le soit aujourd’hui. Au lieu de ça, tu m’as bloqué sur Instagram, et je le comprends. Je ne sais pas ce que ça fait de recevoir des messages d’amour, mais je peux concevoir que pour quelqu’un qui ne m’aimait pas de cette façon-là, ça a dû être éprouvant.

Cette lettre est comme une bouteille à la mer que j’envoie. Je ne sais pas si tu liras ça un jour, mais je te remercie d’avoir croisé mon chemin. Car même si quand je parle de toi, j’en pleure. J’espère qu’un jour, je serais guéri et que je pourrais parler de toi sans lâcher une larme. Tu es la personne, la plus belle que j’ai eu la chance de rencontrer. Je ne peux pas te promettre qu’un jour je ne t’aimerais plus, mais une chose est sûre, j’ai fini par accepter que « nous » en tant qu’un couple ne se réalisera jamais. J’ai réalisé que ton bonheur importé plus que tout. Et que peu importe, où que tu sois, tu auras toujours ta place dans mon cœur. A ta manière, tu as changé ma vie pour toujours.

J’espère que tu es heureux, du moins je te le souhaite.

A bientôt, je l’espère.