Après une bonne journée, Amandine m’annonce qu’elle doit rentrer. J’encaisse mal l’annonce de son départ. J’en ai presque oublié qu’il faut qu’elle rentre chez sa mère à un moment.

Jean la salue et nous laisse seuls afin qu’on se dise au revoir tranquillement. Pas besoin de lui demander cette fois : je suis assez surpris qu’il soit si prévenant. Il n’y a pas si longtemps j'aurais dû lui demander de nous laisser.

Je raccompagne Amandine main dans la mains sans un mot mais les larmes aux yeux. La séparation est dure pour nous deux, on est en pleurs. On sait que dès la semaine prochaine les cours reprennent ce qui signifie qu’elle ne sera plus juste à côté. Que c’est difficile de se séparer en sachant qu’on pourrait ne pas se revoir avant quelques semaines voire mois….

Amandine et moi nous embrassons passionnément, j’ai bien du mal à la laisser partir mais il faut bien que je la rende "à ses parents" comme elle dit. Je me suis habitué à sa présence et c’est une vraie déchirure de la laisser partir.

Finalement Amandine part non sans des larmes et je rentre ému dans la maison. Mes parents voient bien que je suis triste mais me demandent malgré tout de les rejoindre sur le canapé.

Je vois immédiatement que maman tient en mains une lettre. Je ne parviens pas à lire ce qui est dessus mais je commence à me poser des questions car mes parents sont redevenus très sérieux comparé à il y a encore quelques heures.

Je suis installé à droite de Jean et face à nos parents, et j’ai encore les yeux rouges des larmes qui viennent à peine de finir de couler.

- Maman : Bon les enfants on a une mauvaise nouvelle à vous annoncer.

Jean et moi sommes suspendus à ses lèvres et j’ai déjà très peur de ce qu’elle va nous dire.

- Maman : Nous avons reçu une lettre de votre lycée et comme vous le savez, votre proviseur est inquiété pour l’affaire d’enlèvement de Pierre.

- Papa : Enlèvement tu es gentille...

- Maman : Oui...Bref venons en au fait. Ils n’ont pas trouver de remplaçant et ont décidé de ne pas ouvrir l'établissement cette année.

Jean devait y faire sa rentrée et moi y passer mon bac : on se retrouve très embêté et on ne sait pas comment ça va se passer pour nous.

- Maman : Ca vous aviez déjà le doute avant les vacance donc ce n’est pas une si grosse surprise. Par contre on a bien eu votre nouvelle affectation : évidemment, ils n’ont pas réussi à vous mettre dans le même Lycée!

Nous sommes bien sûr déçus nous étions un peu contents de nous retrouver au même lycée tous le deux. La pilule est difficile à avaler d’autant plus qu’on comprend vite que nous allons être pensionnaires. C’est assez logique étant donné la distance des nouveaux lycées par rapport à la maison.