Sans attendre
Sans attendre je me lève et je m’habille, je descends et je profite de mes deux parents durant le petit-déjeuner. Le sujet de discussion est bien entendu la rentrée et même si ce n’est pas le sujet dont j’ai le plus envie de parler.
Je me dis qu’outre le sujet de la rentrée, la seule choses qui pourrait intéresser mes parents serait d’essayer de savoir ce qu’il s’est passé lors de notre escapade en bateau et qui s’est achevée il y a à peine quelques heures.
L’idée même de devoir répondre à leurs questions sur ce court séjour nautique m'effraie énormément. Je devrais mentir sur l’activité de jetski que je ne suis pas censé avoir faite ; les autres activités étant plus “intimes” ne les concernent pas et je n’ai pas du tout envie de leur en parler.
Jean nous rejoint alors que je viens tout juste de finir mon bol de céréales, il s’installe comme si de rien n'était. A son tour de faire part de ses inquiétudes liées à sa rentrée : pour lui, c’est encore le plus grand écart vu qu’il entre au lycée pour la première fois
Après de longues minutes de discussion sur nos potentielles appréhensions, cet échange sur la rentrée nous intéresse soudainement beaucoup plus. En effet, je questionne mes parents sur les aspects “pratiques” et plus particulièrement sur les retours à la maison.
Papa et maman sont en pleine réflexion sur le sujet, le problème principal étant que mon frère et moi sommes éloignés, il est compliqué pour eux de nous récupérer, ils regardent si nous ne pourrions pas trouver des solutions et l’idée qu’il ont en ce moment, ce sont les transports en commun.
Je comprends dans leur discours que le problème est essentiellement lié à leur travail respectif. Autant ma mère a des horaires plutôt fixes, autant c’est beaucoup plus compliqué pour mon père : en tant que cadre responsable, il a souvent des réunions et doit toujours jongler sur les priorités.
Pour la rentrée mes parents vont nous conduire individuellement Jean et moi à nos différents internats. Dans les premières semaines, ils vont essayer de nous trouver des solutions concrètes pour “rentrer” et éviter de devoir nous chercher systématiquement.
Jean se montre tout autant compréhensif et pour le coup il nous sort une réflexion très pertinente : nos nouveaux téléphone vont nous être fort utiles. La réflexion fait rire tout le monde mais il faut reconnaître qu’il n’a pas complètement tort.
On réalise soudain qu’il est déjà l’heure de déjeuner, le temps est passé super vite encore une fois. Jean débarrasse son bol puis met la table. De mon côté, j’aide maman à préparer le repas. À l’image de notre matinée, celui-ci passe particulièrement vite ; à peine a-t-on fini de manger et de débarrasser que nos parents nous demandent de récupérer nos affaires et de nous préparer au départ.
Avec Jean on s'exécute mais pas avec une grande motivation. Notre attitude ne manque pas d'exaspérer nos parents qui nous pressent un peu.
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