- Aziz : Bon tu es au 3ème étage, chambre 345 c’est à droite en arrivant et tout au fond à droite.

- Moi : D’accord, merci.

- Aziz : Voici ta clé de chambre tu peux t’y installer tranquillement ; un surveillant passera te voir tout à l’heure.

- Moi : OK

J'entre et monte les escaliers, ça fait les bras les trois étages avec cette grosse valise ; je ne suis pas le plus mal loti car le bâtiments comporte encore deux étages me semble-t-il, j’ose à peine imaginer ceux qui doivent loger au dernier….

Je traverse le long couloir, l’internat semble plutôt calme, je ne vois que quelques rares chambres ouvertes. Je me retrouve au fond du couloir juste devant la porte 345 : j'introduis la clé, la tourne et ouvre la porte un peu angoissé.

Je franchis rapidement le seuil. C’est une petite chambre avec deux lits ainsi que deux bureaux et deux armoires. Plus loin je trouve des toilettes derrière une porte et au fond de la chambre une salle de bain avec une grande douche vitrée et une double vasque. La chambre est vraiment réduite au minimum. J’ai d’ailleurs l’impression qu’elle est plus petite que celle chez mes parent et celle-ci est pour deux !

Je pose ma valise sur le lit le plus proche de la fenêtre, j’ai décidé de m'installer là n’en déplaise à mon futur coloc. Je range tranquillement mes affaires dans mon armoire, ferme le cadenas puis récupère la clé pour la joindre à mon trousseau.

Je m’allonge sur le lit quelques instants en attendant la visite du surveillant ou éventuellement mon colocataire. Alors que je suis perdu dans mes pensées et que j’observe la pièce lascivement, je réalise que la salle de bain n’est pas véritablement séparée de la chambre.

Aucune porte, pas de rideau, juste une grande ouverture partagée avec la chambre. Je reconnais qu’il n’est pas aisé de voir vraiment la douche, mais je réalise malgré tout que niveau “intimité” c’est assez limité, on est certes très loin des douches communes dont j'avais entendu parler.

Je ne suis malgré tout pas très à l’aise avec le concept. Mais je vais devoir me faire à l’idée que, de toute façon, je n’ai pas vraiment d’autre options…. J'espère que je ne vais pas tomber sur un con, ce serait le comble de la poisse.