On sort

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On discute maintenant depuis un bon moment et nos appétits se sont ouverts ; on sort donc pour se restaurer. On découvre bientôt le self : il y a deux escalier différents et c'est probablement pour gérer les fortes affluences mais à l’heure actuelle ils semblent plutôt déserts.

On prends l’un des deux et on arrive à l’étage. Nous découvrons un système qui me fait penser aux restaurants d’autoroutes. On s’engage alors dans la file et on y prend un plateau, des couverts et un verre on pose le tout sur ce que je vais appeler le “porte-plateau”.

Je suis juste derrière Erwan, on fait glisser nos plateaux le long des rails, on choisi d’abord, nos entrées, il n'y a pas trop de choix mais beaucoup de place vide, j’imagine sans difficulté que le soir est moins fourni que le midi et que le week-end c’est pire.

On se sert entrée, dessert et on arrive devant la partie plat principal. La personne qui nous accueille nous confirme qu’il y a moins de choix les soirs et encore moins les week-end. Là on nous propose un “fish and chips” et des lasagnes. On choisit tous les deux des lasagnes. Ayant pris en sus une petite salade verte, je me dis que j’ai plutôt un repas bien équilibré.

On arrive au bout de la file où l'on nous demande notre badge. Après nous être acquittés de cette formalité, nous prenons un morceau de pain et une serviette (en papier bien sûr). On arrive enfin dans le réfectoire à proprement parler.

Ce sont des tablées de six à huit places selon les endroits, on s’installe sur une toute proche de l’entrée. Il n’y a presque personne dans ce réfectoire, et les groupes semblent s’être un peu formés.

J’ose penser que soit ils sont de la même chambre ou qu’ils se connaissent d’avant. Comme chacun de ces groupes semble bien occupé et avoir bien entamé son repas, nous restons donc paisiblement dans notre coin.

On mange rapidement et calmement, on voit passer différents groupes à côté de notre table, il y a bien sûr des groupes qui arrivent et d’autres qui ont fini le repas. Comme nous, les nouveaux arrivants ne se mélangent pas trop, certains finissent même seuls à leur table et je trouve ça un peu triste.

On finit de manger assez rapidement, on ramasse notre plateau et on va dans la direction de ceux qui sont passés avec leurs plateaux vides précédemment : assez logiquement, on trouve une zone de dépose de plateau qui est simplement une série de cases pour l'y glisser.

Je ne suis pas certain mais j’ai l’impression qu’on peut en mettre deux dans chaque case en optimisant un peu. Ce soir, il y a pas mal de place donc je ne me pose pas trop de question et me contente de le déposer sur une des zones et rejoindre la sortie.

Erwan et moi retournons tranquillement à notre chambre en discutant de nos goûts musicaux qui sont assez différents mais pas totalement aux antipodes, on a certaines “références” communes qu’on se plaît à chantonner.

Nous redevenons plus calmes dès qu’on franchit le seuil de l’internat, il nous a été demandé d'éviter de faire trop de raffut il y a à peine quelques heures. On tente donc d’appliquer méticuleusement les consignes : ce serait dommage de se faire remarquer dès le premier jour.

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