L’homme sans nom sort de notre chambre et je propose de nouveau mon aide à Erwan.

- Erwan :À moins que tu sache chauffer de l’eau, je vais me démerder seul.

Je le sens un peu agacé et je le comprends. Par contre, il a raison : je ne peux pas l’aider. Il ne sort de la douche qu'après plusieurs minutes et rien qu'à sa tête de déterré je sais qu’il n’est pas franchement ravi ; cela me semble assez légitime.

La fin de la journée est très calme : Erwan n’est pas très bavard ce soir probablement suite à son problème de thermostat. Je repense alors à une discussion faisant le parallèle entre un thermomètre et un sexe masculin ; cette comparaison a le don de me faire pouffer de rire au milieu de la chambre.

- Erwan : Tu veux bien me partager ton délire ? Je crois que j’en ai bien besoin ce soir.

Je suis soulagé de voir que Erwan me parle quand même et essaye de se changer les idées. Je lui explique que je suis un peu gêné par sa question car il va falloir un moment pour que parvenir "à la chute".

Malgré tout Erwan souhaite que je lui narre l'origine de ma brève euphorie et je ne peux pas trop contourner le sujet vu que j’ai déjà tenté une infructueuse pirouette. Je ne voudrais pas qu’il le prenne mal et je décide donc de lui expliquer le tout.

- Moi : Avant de commencer promet moi que tu ne prendra pas pour toi ce que je vais raconter !

- Erwan intrigué : Euh... je ne suis pas certain de comprendre pourquoi tu me demandes ça. C’est moi qui t’ai fait rire ?

- Moi souriant : Quelque part un peu oui mais très involontairement.

- Erwan : Ah bon ? Et en quoi ?

- Moi : Tu le prendra pas mal ?

- Erwan : Non j’ai juste envie de me changer les idées.

N’ayant plus le contexte exact dans lequel j’ai pu discuter de la chose je décide donc de commencer par lui dire que c’est une discussion que j’ai eue avec mon frère. Erwan semble particulièrement attentif et écoute mon histoire.

Je lui raconte que Jean nous parle "sexe" assez souvent. Erwan m’avoue que ça lui arrive aussi avec ses deux sœurs. De mon côté, je lui apprend qu’il m'arrive plus rarement d’aborder le sujet avec ma grande sœur.

- Erwan : Mais du coup pourquoi on parle de cul au juste ?

- Moi souriant : Lorsque tu parlais de “thermostat”, j’ai pensé à thermomètre et avec mon frangin on disait souvent que le sexe d’un homme représentait une sorte de thermomètre.

- Erwan souriant : Ah...Donc si je simplifie j’ai eu un problème avec mon thermomètre ?

- Moi amusé : Oui si tu veux.

- Erwan amusé : J’aime bien la comparaison! En tout cas, c’est discret comme comparaison.

- Moi : Effectivement.