Heyyy ! Petit message de l'auteur pour vous annoncer une mauvaise nouvelle pour vous, ou pas ^^'. Avec la reprise des cours, le temps pour l'écrire (et l'envie, je l'avoue) devient de plus en plus rare. Ainsi, je ne peux plus vous assurer avec certitude la publication d'un nouveau chapitre au minimum deux fois par semaine voire même une fois. Je publierai dès que je terminerai l'écriture d'un chapitre mais la publication deviendra malheureusement ponctuelle. Sachez que j'en suis navré et que je m'en excuse :/.

En espérant vous avoir toujours au rendez-vous malgré tout, je vous souhaite une agréable lecture de ce chapitre.

xoxo,

A.

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21.01.21

Wymountain school, LONDON – 08:24 am.

Nous entrons dans la salle de cours quelques minutes avant la sonnerie. Sans un regard, Tobias et moi nous dirigeons directement droit sur nos cibles tandis que les filles vont s'asseoir toutes les deux plus loin. Je pose mon sac sur la table avant de m'avachir sur la chaise. Devant moi, Oscar redresse le dos, sentant ma présence.

Je lui tapote l'épaule.

— Salut ! Ça va ?

Il me dévisage avant de répondre :

— Ouais.

Un silence se fait entre nous.

— Moi aussi, ça va, merci d'avoir demandé.

— Je l'ai pas fait.

À côté de moi, Tobias pouffe de rire. Merci mon pote, tu m'aides beaucoup, là.

— Oulah, t'es mal luné aujourd'hui ! Mal dormi ?

Il hausse les épaules et me tourne le dos. Je lui retape le bras. Il ne bouge pas. Un sourire en coin apparaît sur mes lèvres. J'aime quand on me résiste. Je me lève, fais le tour de sa table, pousse ses affaires de la main et m'assois.

— Tu veux quoi ? râle Oscar.

Un mot de trois lettres manque de justesse de sortir de ma bouche. Je le contiens in extremis. Ce n'est pas le moment, il risque de se fâcher. Et je ne veux pas le mettre mal à l'aise, pour l'instant.

— Parler avec mon... mes amis, tout simplement, réponds-je

Je lance un regard à Sarah qui me fait une petite moue avenante.

— On n'a pas vraiment eu l'occasion de se reparler depuis la fête chez Luna. C'est dommage.

— C'est vrai, lance Sarah. On est à fond dans les devoirs, on a des lacunes à combler à cause de notre ancien lycée...

— Je pourrais vous aider?

— Pas besoin, intervient Oscar. On se débrouille très bien tous les deux, mais merci.

Faux sourire. Que je lui rends, bien entendu.

— Bonjour à tous, veuillez reprendre vos places, le cours va commencer.

La voix de Mr. Martin attire toute l'attention des élèves. Oscar ne voit pas que son téléphone vient tout juste de s'allumer à cause d'un message qu'il a reçu. Malgré mes réflexes aiguisés, je n'ai le temps que de lire l'application sur laquelle il a été envoyé mais pas son contenu.

Je quitte la table d'Oscar pour la mienne. En tout bonne personne homosexuelle, j'ai reconnu l'appli. Je l'ai même fréquentée pendant un temps. Ainsi, Oscar y est inscrit. Une pointe de contrariété me pique le cœur. Je ne sais pas pourquoi ni comment, mais je sais que je n'aime pas ça. Mr. Martin s'appuie sur son bureau et croise les mains.

— Bien, cela fait plusieurs séances que nous travaillons sur votre projet d'avenir. Je ne vais pas vous faire l'affront de vous répéter une énième fois que celles-ci sont très importantes pour vous et que nous sommes en train de vous donner les premières briques avec lesquelles vous bâtirez votre maison, soit votre future vie professionnelle.

Il sourit, fier de lui. Certains élèves rient. De vrais lèche-culs. Ça fait trois ans que je me tape sa métaphore de la maison et clairement, elle commence sérieusement à me briser les couilles. Si j'avais voulu être maçon, j'aurai intégré le minable lycée public de Barnet.

— Ainsi, je vais vous donner un petit devoir à me rendre pour la semaine prochaine. Par deux – et j'ai bien dit par deux, je ne veux que des binômes, vous êtes seize donc le compte est bon – je veux que vous interviewiez quelqu'un dans le cadre de son travail. Je m'explique ! hausse-t-il le ton pour couper court aux chuchotements dans la classe. Votre compte-rendu prendra la forme d'un dossier de quelques pages dans lesquelles seront inscrites les questions que vous poserez et les réponses à celles-ci. Tout est-il clair ?

— C'est vous qui choisissez les binômes, monsieur ? demande Luna du fond de la salle.

— Vous êtes assez grands pour les faire. Je vous fais confiance pour savoir quand il faut travailler et quand il faut s'amuser...

Des exclamations de joie fusent dans toute la salle. Pensif, je fixe le dos devant moi. Une idée germe alors dans mon esprit.

— Tu penses à la même chose que moi ? soufflé-je à Tobias.

Dans le même temps, je sors mon téléphone de ma poche.

— Pas vraiment...

— C'est le prétexte idéal pour te rapprocher de la boursière.

Tobias réfléchit quelques secondes, le temps pour moi d'envoyer le message.

À : Luna

08:35 am : Je vais me mettre avec Oscar et Tobias avec Sarah. Prête à jouer la comédie ?

Autour de nous, mes camarades se dispersent dans la salle pour trouver leur binôme, masquant à la vue du prof mon portable.

De : Luna

08:36 am : Quand tu veux.

J'ai le feu vert. Je me retourne vers le fond de la classe.

— Luna ! Ça te dit de te mettre avec moi ?

— Sorry darling, mais on est ensemble, Chloe et moi.

Luna pend ses bras autour du cou de son amie qui me tire la langue. Je soupire exagérément et me tourne vers Tobias.

— Je ne te demande même pas, je sais très bien avec qui tu veux faire ce travail.

— Exact ! me lance-t-il.

Il se lève et se poste devant Sarah.

— Hey, ça te dirait de faire ce travail avec moi ? Je connais des gens qui pourront nous renseigner et comme ça, on pourrait apprendre à se connaître...

Même si je ne la vois pas, je sais qu'elle rougit à cet instant.

— Je... C'est gentil...

— Mais elle est avec moi, finit Oscar.

C'est le moment pour moi d'entrer en piste. Je frappe à son épaule. Je sais que ça l'agace.

— Oscar !

Ses épaules se soulèvent avant de s'affaisser.

— Quoi encore ?

— Puisque Sarah se met avec Tobias, tu es libre. Et moi aussi.

— Et donc ? De toute façon, je suis avec ma sœur, répond-il d'un ton sec.

Il est temps de jouer ma botte secrète. Je me rapproche de lui, de sorte que lui seul peut m'entendre.

— Tu m'en dois une, tu te souviens.

Il jette immédiatement un regard à sa frangine, mais celle-ci ne semble pas m'avoir entendu. Enfin, elle ne laisse rien paraître si c'est le cas.

— Et puis, tu devrais lâcher un peu ta sœur, Tobias ne va pas la mordre. En plus, je sais déjà qui pourra nous aider pour le travail. Promis, tu n'auras qu'à lui poser tes questions et ça sera plié en un après-midi.

Je souris, de ce sourire qui je sais, arrive à séduire les autres. Sauf que là, il ne marche pas.

— Je vois pas pourquoi je travaillerais avec toi.

Puis il ajoute à voix basse :

— Tu peux le dire à tout le monde. Ce n'est pas un secret, je serai ravi d'appuyer tes propos.

— Que Sarah le sache ne te dérange pas ?

— Savoir quoi ? lance la principale intéressée.

— Qu'Oscar veut être avec moi pour le travail. N'est-ce pas ?

Nous nous affrontons du regard un instant. Oscar ne veut pas lâcher l'affaire. Il s'apprête à répliquer lorsque Sarah le coupe :

— Pas de problème, tu peux Oscar. Je me mets avec Tobias.

Le visage qu'il tire à ce moment est hilarant.

— Tu... tu veux travailler avec lui ? bredouille-t-il perdu.

— Pourquoi pas ? On ne peut pas rester toujours tous les deux.

Oscar est abasourdi et ne sais pas quoi répondre. Je tape de la main sur la table.

— Très bien, c'est décidé ! Tobias avec Sarah et moi avec Oscar. Je m'en vais le dire aux profs.

Tobias me rejoint devant le bureau et nous patientons pour lui faire part. de nos groupes ; du coin de l'oeil, je peux voir Arthur rejoindre la table des jumeaux. D'après la tête qu'il fait, Sarah l'a éconduit. Il fallait être plus rapide.

— Je ne croyais pas que ça serait Sarah qui nous sauverait, me chuchote Tobias.

— Moi non plus. Ton petit charme marche, en fin de compte.

Mon meilleur ami roule des yeux mais je peux voir un sourire flotter sur ses lèvres.