Non, nous n’avons rien oublié de notre histoire. L’éducation populaire à toujours été le moyen d’élever l’âme et l’esprit critique. Face à la désintégration de la société, face à l’individualisme décadent, face au désastre écologique, face à l’idiotie entretenue par les forces dominantes devenues possédantes de tout : comment l’éducation populaire peut-elle être autre chose que révolutionnaire?

Aujourd’hui, éduquer, c’est affronter le pouvoir. Il ne peut pas le nier : notre action est hautement politique, elle conteste les valeurs modernes et ne peut aboutir sans un changement radical de paradigme de la société entière. Voilà notre fin qui nous est imposée par le monde entier, notre condition d’accomplissement. Et si ça ce n'est pas de la politique, alors rien, absolument rien, ne l'est !

L’éducation populaire reste une des premières forces révolutionnaires : non dans la férocité de ses actions, mais dans sa capacité à organiser une véritable contestation. Elle est la mieux placée pour parvenir, par la pédagogie et l’échange intelligent des connaissances, à être utile au mouvement social donc à être dangereux.

Avons-nous oublié ?

Nous nous devons d'être à l’avant-garde de l’esprit critique. C'est nous, la première ligne face à l’injustice.

Nous avons un devoir d’action, de vigilance et de réalisme.

Nous devons nous étendre dans le monde réel, parmis la souffrance réelle, face aux menaces réelles ; jamais dans la folie des bureaucrates.

Nous avons un oui, un non, une ligne droite, un but.

Alors donnons-nous la puissance d’agir.