Chapitre 10

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  • Bon, je vais aller chercher de quoi désinfecter tout ça.

Stéphanie se lève, nous laissant seuls dans le salon. Ma tête me tourne encore mais je ne dis rien. Le sang sur les mains et le visage de Rey m’inquiètent beaucoup plus. Je passe une main sur sa joue pour l’essuyer et Rey la presse contre ma paume. Je ne peux m’empêcher de lui sourire.

  • Tu… Tu t’es battu ? Contre Richie ?
  • Non. Je lui ai donné une correction, nuance.

Je ris. La douleur de mes côtes se réveille et je grimace, en posant doucement ma main dessus, essayant de réprimer une quinte de toux.

Nom d’un chien ! Ça fait mal !

  • Doucement, mon petit lion. Ma m’a dit que tu avais des côtes fêlées : tu ne dois pas forcer, d’accord ?

Sa sollicitude me touche énormément. Il prend ma main dans la sienne et y dépose un léger baiser. Mes côtes vont finir par se casser tant mon coeur bat à une vitesse folle. Je regarde ses mains : elles ne sont pas si blessées que ça. Quelques coupures ici et là mais rien de bien grave. Il semblerait que le sang appartienne plus à Richie qu’à Rey. Devant ma question silencieuse, il me répond.

  • J’ai débarqué chez lui ce matin. Je peux te dire qu’il a viré au blanc lorsqu’il m'a vu ! Je pense qu’il a de suite compris le but de ma visite. Sauf qu’il a voulu jouer au dur devant son frère… Ils se sont tous les deux pris une raclée.
  • Tu n’aurais pas dû…
  • Je te l’ai dit : Richie n’avait pas à toucher à ceux que j’aime. Il n’aurait jamais dû insulter Ma.

Ah… Celle qu’il aime… C’est Stéphanie… Ce n’est pas moi.

Une pointe de déception transperce mon coeur. Stéphanie revient à ce moment avec la trousse à pharmacie et soigne les blessures de Rey. Elles sont vraiment minimes : cela contraste avec tout le sang trouvé sur lui. Je n’ose même pas imaginer dans quel état sont Richie et son frère.

Un coup de klaxon dans l’allée. Fort, limite violent.

  • Ah… Les ennuis sont là, murmure Stéphanie, en levant les yeux au ciel. Franchement, Rey… Tu aurais pu éviter…

Je les regarde tour à tour, d’un air interrogateur.

Les ennuis ?

  • Le père de Richie est un industriel plein aux as et passe sur tous les caprices de ses crétins de fils, m’explique Rey. Et comme je suis allé les cogner…
  • Tu aurais peut-être dû y réfléchir à deux fois avant d’y aller dans ce cas… le réprimande Stéphanie.
  • Crois-moi que si Trist ne m’avait pas retenu, ils seraient à l’hôpital depuis hier soir !
  • Incorrigible… Bon, j’y vais.

Elle lisse son tablier, revêt son plus beau sourire et se dirige vers la porte.

  • Ouh la… Ça va barder… Viens, tu vas voir de quoi Ma est capable.

Je les suis : Stéphanie nous fait un clin d'œil avant de fermer à demi la porte. Je dois dire que je suis curieux. Que peut-elle bien pouvoir faire? Un homme, assez imposant, sort de sa BMW noire, l’air furibond. Stéphanie ne semble pas impressionnée le moins du monde.

  • Bien le bonjour, M. Turner. Que me vaut ce plaisir ? fait Stéphanie, avec l’air le plus hypocrite que je n’ai jamais vu.
  • Oh ! Ne jouez pas à la Sainte-Nitouche avec moi Mme Renaud. Le petit salaud de Rey ne va pas s’en sortir comme ça ! Il a osé entrer chez moi, fracturer mon garage et lorsque mes fils ont tenté de l’en empêcher, il les a cogné ! Ça ne se passera pas comme ça ! Vous allez avoir de mes nouvelles ! hurle ledit M. Turner.

Le visage de Stéphanie change du tout au tout.

  • Oh ? Les pauvres petits choux se sont fait cogner ? Mais quelle tristesse ! Quel désarroi ! fait-elle, en posant sa main sur son front de manière théâtrale. Mais lorsqu’ils se sont pris à trois sur Tristan hier après-midi ? Mmh ? À trois ! Tristan a à peine quinze ans et votre Richie là, ce grand dadet, il en a dix-huit ! Et n’a-t-il pas tout ce qu’il désire avec son papounet adoré ? Si ! Alors pourquoi lui voler le vélo que Rey lui avait offert, hein ?

Il cherche à riposter mais Stéphanie le coupe dans son élan. Elle descend les marches du perron et campe devant M. Turner, les yeux lui lancant des éclairs.

  • À votre tour de m’écouter M. Turner, lui dit-elle en pointant son index sur sa poitrine. Si vous n’arrivez pas à dresser vos garnements, ce n’est pas mon problème. Mais la prochaine fois qu’ils oseront s’en prendre à Tristan, je ne garantis pas leur sécurité. Et croyez-moi que ce n’est pas de Rey qu’ils devraient avoir peur.

Sur ces paroles, elle fait volte-face et entre dans la maison. M. Turner reste bouche bée devant cette tirade. Lorsque Stéphanie prononce la dernière phrase, il devient blanc comme un linge avant de virer au rouge pivoine. Il remonte dans sa voiture sans demander son reste et s’en va. A côté de moi, Rey est parti dans un fou rire. Je voudrais le rejoindre mais j’en suis parfaitement incapable.

Stéphanie a pris ma… défense ?

J’y crois à peine et pourtant la scène s’est déroulée devant mes yeux ébahis.

  • Voilà une bonne chose de faite ! Bon, vous deux ! Vous allez me faire le plaisir de vous tenir à carreaux ! Sinon, gare à vos fesses !
  • Oui mon général ! lui répond Rey en mimant le salut militaire.

Elle s’approche de nous et nous serre dans ses bras.

  • Vous êtes mes fils. Je tuerai pour vous.

Je reste bouche bée devant ses paroles et son geste. Je ne sais absolument pas comment réagir.

Son… Son fils ?

Après le déjeuner, Rey et moi sommes allés dans notre grotte secrète, à moto. J’avais tellement envie de revoir cet endroit ! C’est mieux aujourd’hui parce que Rey est avec moi. Une joie secrète dévore mon coeur. Nous descendons le sentier abrupt et entrons dans cette merveille de la nature.

  • Tu viens dans l’eau ?

Me rappelant comme j’y ai atterri la dernière fois, je préfère acquiescer de suite plutôt que de finir projeter comme un vulgaire tas de bois. Remarquant mon expression, Rey éclate de rire.

  • À moins que tu ne préfères que je t’y jette ?

Je souris à mon tour.

Après tout pourquoi pas ?

  • Merci mais non merci, je réponds tout de même.

J’enlève mon pantalon, mon sweat mais laisse mon T-shirt, en jetant un coup d'œil à la dérobée à Rey. Il me regarde, semble vouloir poser la question fatidique mais se retient. Finalement, il me laisse entrer dans l’eau puis me suit. Nous nageons, jouons une partie de l’après-midi, jusqu’à ce que la douleur devienne insupportable.

Je m’allonge au bord de l’eau, respirant assez difficilement. Le clapotis des vagues me fait du bien : je me sens calme, reposé. Rey sort de l’eau et passe sa main sur mon visage, dans une douce caresse inattendue. Je lève paresseusement les yeux vers lui et rencontre son regard. Un mélange de sentiments s'y trouve. Je ne sais pas lequel domine. Il finit par me tourner le dos : ce que j’y vois me coupe le souffle.

Des cicatrices. Par dizaines. Elles lézardent son dos. De haut en bas. De droite à gauche.

Mon cœur a cessé de battre. Mes mots se sont tus. Ma tête s’est bloquée sur les souffrances qu’il a dû endurer. Il se retourne lentement, sentant sûrement mon regard brûlant sur lui.

  • Ah… Ça y est… Tu les as enfin remarquées ?

Dans sa voix rien ne transperce : ni haine, ni colère, ni ressentiment. Uniquement de l’indifférence.

Comment ? Pourquoi ? Comment fait-il pour être aussi détaché ?

Je me suis levé. Quand ? Je ne sais pas. Je me suis approché de lui, tel un zombie. Il recule, instinctivement. Son œil doré reflète une tristesse infinie, son indifférence n’était qu’un masque.

Tristesse parce que je n’ai rien vu ou…

Je lève ma main vers son visage. Debout près de lui, je réalise notre différence de taille : je lui arrive à peine au-dessus de l’épaule. Il stoppe ma main d’un geste brusque. Mais ses yeux me supplient de continuer.

D’accord.

Ma réponse est silencieuse. De toute façon, je ne veux pas m’arrêter. Je ne peux pas m’arrêter. Mon regard se veut plus dur et se fixe dans le sien.

Non. Tu ne fuiras pas. Pas cette fois.

Mon autre main se pose sur son épaule et je fais le geste pour qu’il se retourne. Il s’exécute, une lueur bizarre éclairant sa prunelle dorée. Il lâche ma main. Lorsque je fais face à ces cicatrices, mon cœur se gonfle d’un sentiment inconnu.

Non. De plusieurs sentiments. Bien connus. Haine. Tristesse. Rage. Haine pour celui ou ceux qui ont fait ça. Tristesse pour tout ce qu’il a dû endurer. Rage envers moi-même de ne pas avoir pas remarqué ça avant.

Ma main passe sur l’une d’entre elles. Elle est rugueuse. Je la caresse de haut en bas avant de passer à une autre. J’en touche trois comme ça. Le corps de Rey se couvre de frissons.

À… à cause de moi ?

Je ne peux m’empêcher de poser un baiser au milieu de son dos et j’ose attarder mes lèvres sur sa peau, comme il le fait parfois avec moi. Je l’entends soupirer. Un soupir rauque, sensuel.

Sexuel ?

J’ose un deuxième. Puis un troisième. Soudain, il se retourne et me regarde. Ses yeux m’enflamment. Ses mains recouvrent les miennes et à mon tour mon corps frissonne. Il m’attire contre lui et m’enveloppe dans ses bras. Cette étreinte inattendue menace de me faire fondre. Mon cœur bat la chamade et je sens le sien aussi lorsque mes propres bras se rejoignent dans son dos. Ma tête repose sur son épaule et je me sens bien. Une chaleur inconnue remonte le long de ma colonne vertébrale. Je retiens un soupir d’aise.

  • Merci. Merci mon petit lion.
  • De quoi ? Je n'ai absolument rien fait...
  • De ne pas m’avoir regardé avec les yeux remplis de pitié. Merci. Tu es la deuxième personne à ne pas avoir fait ça. Merci, merci.

Sa voix est lourde de larmes contenues. Je devine aisément qui est la première. Rey me serre un peu plus fort et je crie de douleur.

  • Merde ! Tes côtes ! Pardon !

Il me lâche, comme à regret.

Saloperie de côtes fêlées.

Nous regardons un instant, face à face, ne sachant pas quoi dire, ni quoi faire. Je me retourne vers l’océan et décide d’aller m’asseoir dans l’eau. J’ai besoin de me rafraîchir les idées. Je voudrais comprendre. Lui poser des questions. Mais je sais. Je sais qu’il ne faut rien demander. Après tout…

Je suis dans la même situation.

Le soleil descend lentement à l’horizon. Les couleurs sont magnifiques. Assis, les jambes pliées et mes bras autour de mes genoux, je me laisse subjuguer par le spectacle, essayant d’oublier les marques du passé de Rey.

Je le sens s'asseoir derrière moi. Il passe ses propres jambes de part et d’autre des miennes. Il s’approche mais pas trop. Je comble l’espace qu’il y a entre nous en appuyant mon dos sur son torse. Ses bras entourent mon corps frêle et nos mains se mêlent dans un entrelac de doigts. Sa tête posée dans mon cou, ses lèvres près de ma clavicules, il me murmure :

  • Qu’est-ce que tu me fais, mon petit lion ?

Je ne n’ose pas lui répondre. Parce que je ne sais pas moi-même ce qui se passe. Ni dans mon corps. Ni dans ma tête.

Encore moins dans mon cœur.

Nous prenons le chemin du retour. Main dans la main. Cela s’est fait naturellement. Sur la moto, au lieu de m’accrocher aux poignets, je me colle à Rey. J’aperçois son sourire satisfait. Je ne peux m’empêcher de sourire moi aussi.

Il se passe quelque chose. Quelque chose de fort. Mais je n’arrive pas à déterminer quoi.

Arrivés à la maison, nous ne nous touchons pas, comme si nous l’avions convenu dans un accord tacite. C’est un secret. Oui, notre secret. Nous dînons avec Stéphanie et Arnold. Les yeux de Stéphanie ne semblent pas être dupes. Ou alors j’ai rêvé ? Peu importe. Je me sens bien. C'est la première fois depuis… longtemps.

Aux environs de 22 heures, alors que Stéphanie et Arnold sont couchés, je monte sur le toit. Rey n’y est pas. Je m’assois sur les tuiles et observe les étoiles. J’essaie de comprendre toutes les sensations que je ressens. Je me sens bien lorsqu’il est là : il est devenu mon antidépresseur personnel, j’en ai bien conscience. Je ne prends jamais de médicaments quand il est dans les parages.

Il a réussi là où une flopée de médecins hautement diplômés ont échoué lamentablement. Il a réussi à me redonner goût à la vie.

Minute. Cela ne fait même pas un mois. Rappelle-toi lorsqu’il est parti. Ta douleur. Ton désarroi. Si Richie ne t’avait pas tabassé, serait-il revenu ?

Non. La réponse est pourtant claire. Il ne serait pas revenu. Je dois stopper ça. Je dois enfermer mon coeur. Jeter la clé. Je ne dois plus rien ressentir pour lui.

Plus… rien ?

Ressentirais -je quelque chose pour Rey ?

Mes pensées sont stoppées par un corps chaud qui se colle au mien. Ses jambes sont de part et d’autre de mon bassin et il n’y a plus d’espace entre son torse et mon dos. La main de Rey empoigne la mienne et il dépose un baiser dans mon cou. Je ne suis plus en capacité de réfléchir.

Mes sens ont pris le dessus et j’apprécie chaque seconde de cette proximité. Je ferme les yeux et relâche ce soupir d’aise que je retiens depuis la grotte. Je dépose ma tête contre son épaule et reste ainsi. Je me sens bien, tellement bien…

Sa large main est sur mon ventre, l’autre sur les tuiles pour maintenir notre équilibre précaire à dix mètres du sol. Mes mains sont sur la sienne. Mon corps est si frêle que je peux aisément me blottir contre son torse sans que personne ne sache que je suis là. Son souffle est dans mon cou.

Mon corps frissonne, une chaleur descend le long de mon dos depuis la bouche de Rey jusqu’à… mon bas-ventre.

Merde. Mais que…

  • Mon petit lion…

La voix de Rey me sort de ma léthargie. J’ai envie de me retourner pour plonger mes yeux dans sa dualité mais j’ai peur de voir ce que je ne suis pas prêt à assumer. De voir… De voir…

  • Ah mon petit lion… Qu’est-ce que tu me fais ? Je ne comprends pas…

Encore cette question…

  • Moi non plus… Mais je crois que je te fais la même chose que tu me fais toi…

Je sens qu’il sourit dans mon cou. Ce sourire que je connais. Son sourire démono-carnassier. Il plante ses dents à la base de mon cou, presque sur ma clavicule et je ne peux retenir un soupir… de plaisir.

J’aime ce qu’il me fait. J’aime sentir sa bouche sur moi, ses mains sur ma peau. J’aime sa bouche. Ses yeux. Ses cheveux. Son sourire. Sa voix. Sa chaleur.

  • On va dormir ? Enfin… Si tu veux bien de moi près de toi…

Oui. Je veux être près de toi. À chaque minute. A chaque seconde. Pourquoi ?

Je me rends compte que je ne veux pas, que je ne peux pas rester longtemps loin de lui… Cela m’est tout simplement insupportable. Je me retourne et plonge mes yeux dans les siens. Il semble surpris par mon expression. Je ne sais pas ce que mes prunelles reflètent à ce moment-là mais elles semblent subjuguer mon démon angélique.

  • Mon dieu… Mais que… murmure-t-il si bas que je ne suis pas sûr d’avoir entendu.

Ses mains encadrent mon visage et j’ai l’impression qu’il va m’embrasser. En fait, j’en ai envie, je le souhaite, le supplie de toutes les fibres de mon corps. Je n’ose plus respirer. Ce moment est magique. Je peux voir chaque centimètre carré de son visage. Son œil doré. Son œil azur. Les milliers de sentiments qui y défilent. Son nez droit, percé bien évidemment. Ses joues rebondies. Ses lèvres pleines. Il passe sa langue dessus et je rêve de sentir son piercing sur la mienne.

Il ferme son œil et me serre contre lui. Fort. J’ai mal mais je ne proteste pas. J’aime sentir sa chaleur contre moi. J’aime sentir les battements de son cœur.

  • Je peux dormir avec toi ou non ?
  • Bien sûr, imbécile.

Je sens une fois de plus son sourire dans mon cou. Il pose son front contre le mien, nos nez se touchent et ses mains encadrent toujours mon visage. Il me sourit d'une manière qu'il n'avait jamais encore fait. Mon cœur saute dans ma poitrine.

Nous descendons dans ma chambre. Il se déshabille, ne laisse que son boxer, et entre sous mes couvertures avant de tapoter à côté de lui pour m'y inviter.

Il m'invite dans mon propre lit lui ?

Je souris et m'installe.

  • Laisse-moi faire, me murmure-t-il.

Je deviens une poupée de chiffons entre ses mains. Il se met sur le dos et ouvre un bras. De l'autre, il m'attire contre lui : ma tête se retrouve posée au creux de son épaule. Il referme sa prison contre mon dos.

  • Passe ta jambe sur les miennes.

Je m'exécute. Je suis à moitié allongé sur lui. Il prend ma main dans la sienne et entrelace nos doigts. Mon cœur bat à tout rompre.

  • Bonne nuit mon petit lion.
  • Bonne nuit... mon démon angélique.

Il sursaute.

  • Ton démon angélique ? J’aime bien…

Il pose un baiser sur mon front. Je sens son sourire. Pas besoin de le regarder pour le savoir.

  • Mon petit lion rien qu'à moi.

J’ai passé la nuit dans ses bras. J’ai adoré. Ce matin encore, lorsque je me réveille, je suis seul dans mon lit. Mais son odeur est bien là. Je souris comme un idiot. Je me lève et passe par la salle de bain. Je suis heureux.

Je descends à la cuisine et pour une fois, Rey est toujours assis à table, sa tasse de café dans la main. Lorsque j’entre, il lève les yeux et me sourit tendrement. Ce sourire me fait fondre tout comme le souvenir de cette nuit. Je ressens comme des chatouilles dans l’estomac.

Soudain, la porte d’entrée s’ouvre avec fracas et une joyeuse tornade rousse emplit mon champ de vision. Je ne comprends rien. Elle saute sur Rey et… l’embrasse. Sur les lèvres. Mon cœur s’arrête. Se brise. Mes pensées s’assombrissent.

  • Lydia ! crie Stéphanie. Mais que fais-tu ici ?

Lydia ?

  • Bonjour tout le monde !

Elle se retourne, tout en s'asseyant sur les genoux de mon démon angélique et me regarde droit dans les yeux, un air de défi planté dans ses prunelles vertes.

  • Oh ! Tu dois être Tristan ! Enchantée ! Je suis Lydia, la petite amie de Rey.

Sa… Petite amie ?

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