LA NUIT TRAVERSÉE (POÈME)

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As-tu, toi aussi, traversé cette nuit,

Où, bercée par un rêve chaleureux,

Dormant sur la couche d’autrui,

Tu renais dans le souvenir d’un tendre amoureux ?

Dans ses yeux sa passion t’envahit,

Il te parle d’amour, ses mots sont l’ivresse d’un génie,

Sa voix se fait douce, priante, écoute ce qu’il te dit :

« Rejoins-moi muse, maintenant et pour le reste de nos deux vies ».

A son timbre de velour ton cœur palpite, s’évanouit

Il devient alors, l’apanage de toutes tes rêveries,

Oh ma belle, tendre et douce amie,

Ne vois-tu pas poindre le réveil d’une sombre folie ?

Que raconte-t-il, cet homme avec qui tu t’émerveilles :

Un songe, un mensonge, une fausse ritournelle ?

Pour qui sa vie se destine à nulle autre pareille ?

Déjà il est parti mourir pour une autre, c’est là une triste nouvelle.

As-tu, toi aussi, traversé cette nuit,

Où, pleurant des larmes de feux,

Et, hurlant ton chagrin ennemi,

Tu as souffert d’un cœur malheureux ?

Une effusion de tristesse habite chacune de tes pensées,

Peux-t-on rompre d’une ardeur toute faite de beauté ?

Une lutte de chaque instant trouble ton existence,

Qu’as-tu fait pour mériter une telle sentence ?

Le venin de la nostalgie gagne les lieux inhabités de ta psyché,

A l’instar d’une enfant tu joues à revivre ton premier baiser,

Mais l’histoire ne retient pas un tel acte de sensualité,

Que ta vie est vide dans ta maison de poupée.

Pourtant un matin tu te réveilles au son d’une douce mélodie,

A la radio un homme fredonne « I love you, ma chérie »,

Sa chanson te rassure, te réchauffe, il te conte sa vie,

Miracle ou féérie, voilà une éternité que tu n’avais pas souri.

As-tu, toi aussi, traversé cette nuit,

Où le jour se lève sous les bienfaits d’un soleil radieux,

Où tu renais dans l’espace d’un univers infini,

En lieu et place de ton cœur redevenu fougueux.

Qui est-il cet autrui sommeillant à côté de toi ?

Est-ce l’enfant béni d’une déesse et d’un roi ?

C’est ton fils qui rêve de ta guérison à venir,

Il sait qu’à travers lui tu as fait naitre l’avenir.

Il voit la flamme en toi qui s’agite au souffle du vent,

Elle vacille à la simple évocation de ton amant,

Il sait l’amour que tu lui portais à chaque instant,

Es-tu assez rêveuse pour croire encore au prince charmant ?

L’heure de ta survie se fait écho au sein de ton esprit,

Saisis ta chance, cette flamme qui s’éteint, c’est ta vie,

Alors, si ma parole n’est en rien des mots sourds,

Laisse-moi être ta plume pour t’écrire une autre histoire d’amour.

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