Rise Again
A entendre son nom, la machine se glace,
Et naît, au plus profond, une terrible angoisse.
Insensible cancer, au son presque effacé,
Tant résonne l'enfer quand il est prononcé.
Rares sont les amis, ou les gens de tous bords,
Qui par chance infinie, s'en tiennent loin encore.
Malgré tout, chaque fois, il surgit, inquiétant,
Désignant de son doigt l'aiguille du cadran.
Ennemi de la paix, il s'insinue partout,
Défie les charbonniers d'un souffle de grisou,
Il présage d'épreuves, change les quotidiens,
Pollue l'eau où s'abreuvent les bonheurs succincts.
Il regrave l'histoire, et presse les désirs,
Se tient grave les soirs où débordent les ires.
Sentiments d'injustice, de culpabilité,
De honte, que s'immisce, cet instable invité.
Intraitable adversaire, intime hoplomachie,
Il mérite le fer d'une seule hiérarchie,
Celle de l'amour plein, la conscience aiguisée,
Promesse de chacun de ne pas renoncer.
L'empêcher de franchir chaque nouvelle porte,
L'ignorer, ou le fuir, le museler, qu'importe,
Il nomme le sacré, et s'il cause parfois,
Des sourires gênés, il n'en est pas le Roi.
Nous trouverons courage dans nos romans-photos,
Et force dans l'adage, de nos beaux idéaux,
Nous résisterons fiers, défendant le présent,
Piégerons l'univers, qu'il nous garde vivants.
L'amour triomphera,
De ces âpres combats.
Nous sommes l’Éternel,
Nous sommes l'au-delà.
MH.
Annotations