Sans contact
J'aimerais vous étreindre, et tous, vous enlacer,
Démasquée, vous rejoindre, et puis vous embrasser,
Sans une loi enfreindre, sans être embarrassée,
Car elle ne peut s'éteindre, étouffée, confinée.
Sans deux corps qui se touchent, elle est un peu perdue,
Et sans voir sur vos bouches, un sourire étendu,
Elle s'endort, se couche, et ne reparaît plus.
Son essence, sa souche, sont nos rires, confondus.
De nos mains accolées, elle nourrit son âme,
Dans nos bras, murmurée, elle guérit ses drames,
Nos câlins, nos baisers, sont ses plus belles rames.
Sans elle, l'obscurité ; sans nous, aucune flamme.
Que j'aimerais alors, en vous, la voir danser,
Que sous la lune d'or et la nuit dévoilée,
Elle se remémore, qu'elle est, l'humanité.
Et qu'elle éclaire encore, nos êtres distancés.
MH.
Annotations