Coccole
Dans tes bras, j'oublie tout
Et je ressens la paix
Proliférer partout,
Venir m'envelopper.
J'oublie le temps qui passe,
Celui qu'il fait dehors,
Mes détours, mes impasses,
Mes regrets, mes remords.
J'oublie les autres hommes,
Ceux qui m'ont fait du mal,
Mes bleus, mes hématomes,
Mes odyssées, mes malles.
J'oublie jusqu'à mon nom,
Celui qu'ils interpellent,
La guerre et les canons,
La messe et les chapelles.
Dans tes bras, je suis tout,
Je me sens rescapée
De moi-même, et surtout,
De ce monde escarpé.
Je suis le ciel, l'espace,
Et les grands sycomores.
Je suis ce qui surpasse
Le sommeil et la mort.
Je suis tous les atomes,
Les veines proximales.
Je suis tous les fantômes
De ce règne animal.
Je suis tous les chaînons,
Les milliers d'archipels.
Je suis Héra, Junon,
Et les chants de gospel.
Alors, c'est dans tes bras,
Que ce soir je m'endors,
Comme hier, y sombra,
Mon cœur engoncé d'or.
MH.
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