Chapitre 12
Oui ! énerve-toi ! Je veux te voir trembler comme une feuille. Tes démons te rattrapent. Tu es dans un train lancé sans aucun arrêt, direction le terminus. Quel est-il ? L’enfer bien sûr !
Tu n’imagines pas le bonheur que je ressens à te percevoir la peur aux tripes, le malheur à chaque pas.
Aurais-tu imaginé ressentir un jour pareille sensation que d’embrasser la folie ? D’être manipulé par un fou ? Quelqu’un que tu as aimé toute ta vie. Quelqu’un que tu pensais connaître. La réalité c’est que tu ne dois faire confiance à quiconque pour réussir. Pas même ceux qui t’entourent. Encore moins tes amis.
Mais, je suis fier de toi. Relève-toi. Affronte tes vertiges. Rentre seul dans la gueule du loup. Tu l’as déjà fait. Comme tu le dis si bien, tu es les pierres qui ont coulé avec l’intrus. Tu as simplement tort sur un point.
Ce ne sont ni la grand-mère, ni le chasseur qui ont gavé le grand méchant loup de ce poids mortel. C’est moi.
Et, comme j'ai pu en faire les frais, les ailes n’existent pas. Tu tombes jusqu’à ce que les limites de notre monde nous rattrapent. Jusqu’à ce que les idées te manquent. Jusqu’à éprouver les souffrances les plus obscures de l’humanité.
J’espère que tu as compris tout ça maintenant.
Mais aussi que cet homme qui t’épie à la fenêtre n’est pas anodin.
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