Chapitre 41 : " Retour en France "

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Leaurélia & les Gardiennes de la Vie. Biosphère Terre, dernier espoir.

 — Bravo Julien Saval, vous pouvez vous venter de nous avoir filé une sacrée frousse. J'étais à deux doigts de signaler votre disparition aux autorités mexicaines.

— Désolé, j'aurai effectivement du vous prévenir, mais là où je me trouvais c'était difficile.

— Oui je commence à comprendre ! Vous avez su rapidement profiter de votre célébrité, dites moi n'est-ce pas cette petite journaliste que j'ai croisé l'autre soir après votre conférence de presse.

— Je crois que l'on ne peut rien vous cacher !

— Vous avez bien raison d'en profiter, la jeunesse passe si vite ! Allez dépêchons nous l'embarquement va débuter.

C'est bien la première fois que Julien est ravi de se faire "chambrer", au moins il n'a de fait pas de justifications à donner pour sa "disparition" de 24h. Iliéna avait raison "l'alibi" a fonctionné à merveille.
A peine l'avion a-t-il posé les roues sur la piste de Charles de Gaulle que le smartphone de Julien n'arrête pas de vibrer.

— Iliéna, qui veut déjà savoir si tout va bien pense-t-il ?

— Ha non ! C'est Charles qui me harcèle pour savoir si je rentre directement à Grenoble. C'est incroyable, je n'ai pas encore passé la douane, qu'il me demande de rentrer d'urgence.

Julien retrouve le directeur du cabinet de Ministre qui attend comme lui ses bagages.

— Ah oui Julien, rappelez-vous, doucement avec les journalistes, continuez sur la lancée de votre dernière conférence de presse et tout ira très bien pour votre Institut.

— Au vu de l'empressement du directeur du Labo de géophysique de me revoir, je pense qu'il y a de fortes chances que je reparte en mission. De fait je pense que je verrai pas beaucoup de journaliste sur les glaciers !

— Parfait, dit le directeur en reprenant ses valises. Faites moi signe à votre retour.


— Saluez le ministre pour moi !

Julien n'a pas beaucoup récupéré au cours du vol de nuit en provenance de "Cancún, les derniers évènements incroyables qu'il venait de vivre tournaient en boucle sans cesse dans son esprit et il lui était difficile de trouver le sommeil.

— Je vais essayer de dormir un peu dans le TGV pour Grenoble se dit-il. Avant je vais lui envoyer un message pour avertir Charles que je passerai demain matin au Labo et un autre à Iliéna pour lui dire que je retourne à Grenoble ce soir.
Pour l'occasion Julien essaie son super portable pour écrire ses textos.

— Whao, le Charles est déjà sur le pont siffle Julien, "passe dès ce soir, même tard, au Labo, j'y serai !" et la réponse d'Iliéna aussi rapide : « Merci Julien mais grâce à ton portable je savais déjà que tu étais bien arrivé  et que tu prenais le train".

— Hé bien ça commence fort ! Se dit Julien tout en se calant, dans le fauteuil première classe de la rame TGV pour Grenoble.

Le train n'a pas encore atteint sa vitesse de croisière, que Julien s'enfonce dans un sommeil profond. A peine réveillé par l'annonce de l'arrivée du TGV à Lyon Part Dieu, il replonge dans les bras de "Morphée" jusqu'à Grenoble.

— « Terminus du TGV, tous les voyageurs descendent du train ! Merci de rien oublier dans la rame. La SNCF vous remercie de choisir ses lignes. »

Julien sursaute, encore étonné d'être déjà arrivé dans sa ville, il a l'impression d'avoir effectué un saut dans l'Espace-Temps.
S'étirant pour dénouer ses bras ankylosés, Julien attrape ses sacs de voyage et pose enfin un pied ferme sur le quai de la gare.
C'est un peu comme s'il reconnaissait, dès ce premier pas, la terre qui l'a vu naître et grandir.
Souhaitant, après ces péripéties internationales, renouer avec l'actualité régionale, Julien se dirige vers la boutique Presse de la gare et achète le Dauphiné, le quotidien de l'Isère, qu'il glisse dans la poche extérieure de sa valise.

— Je le lirai dans le Taxi, pense-t-il.

Julien se faufile dans la fille d'attente du terminal des taxis. Rapidement un chauffeur s'avance et descend de son véhicule

— Laisser faire, je vais charger vos bagages.

— Merci c'est très sympa, tous les chauffeurs ne sont pas aussi aimable que vous.

— C'est naturel et puis cela me permet de faire trois pas. Je suis assis toute la journée. Je vous emmène à qu'elle adresse ?
— Au laboratoire de Géophysique.


— Très bien M.Saval, nous y serons dans moins de 20 minutes

— Attendez, lui dit Julien en s'asseyant dans la voiture, comment connaissez vous mon nom, je n'ai pas réservé de chauffeur.

— C'est assez facile, vous êtes à la une du Dauphiné ce matin, regardez !

Le chauffeur prend le journal plié sur le tableau de bord et le met sous les yeux de Julien.
Un gros titre s'étale sur trois colonnes : "Un chercheur Grenoblois annonce à Cancún la fin des glaciers sur la planète" suivi de sa photo.

— Alors c'est vrai ce que le journal affiche, les glaciers vont disparaître ?

Julien est estomaqué ! Il n'avait pas imaginé que sa thèse le rattraperait jusque dans sa propre ville.

— Vous savez les Journalistes vont vite en besogne, il leur faut du sensationnel, en fait ils n'ont pas lu ma thèse et n'ont retenu que ce qui les intéressait pour faire vendre le journal.

— Alors la, vous avez bien raison, quand je vois toute la "pub" qui est faites aux VTC, Voitures avec Chauffeur, comme si es taxis laissaient conduire les clients !

Julien qui n'a pas encore ouvert son journal, imagine Charles assailli par la presse et comprend sa demande pressente de le voir aussi rapidement.
En montant les marches de l'Institut, désert à cette heure tardive, Julien se demande ce qu'il va bien pouvoir lui dire.
Charles, qui l'a vu gravir les marches, vient à sa rencontre.


— Julien j'étais sûr que tu viendrais directement à l'Institut.

— Désolé, Charles, je n'aurai jamais imaginé que la presse locale se fasse l'écho de la Conférence de Cancún sur le climat.

— Mais tu n'as pas à être désolé. Depuis ton intervention de Cancún, tout est s'est accéléré ici. Le ministère nous a octroyé une rallonge et trouvé un partenariat avec nos homologues américains.

— Alors là, je n'en reviens pas, car tout de suite après ma présentation à la tribune officielle, le directeur du Cabinet du Ministre m'a mis une de ces pressions, je n'avais jamais connu ça !

— Il est possible au final que ton intervention ait porté ses fruits, le gouvernement français ne souhaitant pas voir ses meilleurs chercheurs partir à l'étranger comme c'est si souvent le cas.

— Tu as peut-être raison, mais les propos que m'a tenu le, le chef du Cabinet, Félix Hubert, sont aux antipodes de ce tu m'annonces.

— Peut importe Julien ! Toujours est-il que j'ai bien reçu la confirmation officielle de cette rallonge budgétaire et du partenariat américain. C'est d'ailleurs à ce sujet que je souhaitais te voir rapidement.

— Et en quoi est-ce aussi urgent, Charles ? Je ne comprends vraiment pas !

— Suite au partenariat proposé avec les américains, le responsable de l'Université de géophysique de Boston m'a contacté. Il a suivi la communication de tes travaux à la conférence de Cancún.

— J'en suis flatté, mais cela ne relève pas d'un caractère d'urgence.

— Dans une procédure normale de coopération certes, mais il a programmé depuis plusieurs mois une campagne de mesure sur un des plus gros glacier du continent antarctique. Il souhaite au nom de l'Institut de Grenoble que tu apportes tes compétences à cette mission.

Je dois lui donner une réponse demain, le départ aura lieu dans quatre jours.

— Je m'attendais à une mission, pour rien te cacher Charles, je commence à te connaître ! Mais là ! En antarctique et dans quatre jours, tu veux ma mort cette fois !

— Certainement pas ! Je ne veux pas perdre une "Star Mondiale"

— Laisse tomber la "Star" veux-tu ! Pour l'instant je n'ai pas encore quitté les plages de Cancún et j'aimerai bien dormir vraiment, car entre l'avion et le TGV je suis vanné !

— Ok je comprends, on en reparle demain, la nuit porte conseil. je te raccompagne chez toi, Julien.

— Merci Charles c'est sympa.

— Laisses je prend tes bagages, on prend l'ascenseur ma voiture est au parking souterrain.
Julien dépose ses valises dans le coffre. La voiture de Charles se dirige vers la sortie.

— Dis moi Julien, je me suis laissé dire que tu avais trouvé un mannequin scandinave à Cancún.

— Ah non ! Ne me dis pas qu'en plus c'est dans le "Dauphiné" !

— N'exagère pas quand même ! Ce sont tes collègues de la mission qui m'ont rapporté, via Facebook, que tu es arrivé à la 'bourre" à l'embarquement.

— Décidément, pas moyen de passer inaperçu sur cette foutue planète.

— Nous voila arrivé à ton immeuble, Julien. repose toi bien, à demain.

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