La Saison des Malheurs
Quelque part dans les bois sombres
Une Biche courait plus vite que son ombre.
Comme chaque année à la saison des malheurs
Toute la forêt tremblait de peur.
L’odeur du feu et les aboiements des chiens
L’entouraient de partout quel que soit son chemin.
Apeurée, à flanc de falaise, elle se retrouva acculée.
Un tir et dans le vide la voilà tombée.
Au loin, une Panthère noire se leva, oreille dressée.
Dans le silence opaque de la forêt, elle guettait le danger.
D’un coup de museau, son petit elle força à rester
Dans le nid familial où il était bien caché.
A pas feutrés, vers le BANG elle prenait direction
Le cœur remplit d’appréhension.
Sa douce amante n’était pas encore rentrée au nid
C’était pourtant la tombée de la nuit.
Son coté prédateur elle ressortit
Pour retrouver la femme de sa vie
Soudain un rire d’homme retentit
Et la Panthère un grognement elle fit.
Calme et patiente elle se tint
Jusqu’au moment de bondir soudain
Avec crocs et griffes elle trancha
Le Chasseur et de son trépas, elle s’assura.
Les chiens du Chasseur s’enfuirent en couinant
Face à leur terreur du prédateur puissant
Laissant derrière eux les chairs de leur maître
Dont la bête allait se repaître.
La Panthère les lieux du désastre elle observa
Et sur sa belle Biche, son regard tomba.
Elle gisait sur le sol terreux
Inerte et le regard vitreux.
La sombre bête d’un pas lent approcha
Et la tête de son amante doucement souleva.
Aucune réaction, aucune plainte
La vie de la Biche s’était éteinte.
La Panthère un son de gorge émit
Et sa plainte retentit dans la nuit.
Plus jamais ne brillerait les étoiles de ses yeux
A jamais elle sera obligée de dire adieu.
Comme chaque année, la Saison des Malheurs a frappé
En ce jour funeste, l’âme de la Biche elle avait emportée
Laissant derrière elle une Panthère au cœur brisé
Et un petit bien trop jeune pour sa mère se remémorer.
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