Chapitre 34
Dans l'espace de jeu du septième étage du Grande Wyven Casino, les clients étaient plongés dans le noir. Au bout de plusieurs minutes, certains commençaient à se demander ce qu'il se passait. Subitement, le lustre au centre de l'immense pièce s'alluma. Les riches clients, les employés et les prostituées purent voir apparaitre sous les éclairage un groupe de personnes cagoulés et armés.
"Tout le monde à terre !" Hurla Zêta à voix haute.
Un vent de panique traversa la foule. Certains se jetèrent à terre, d'autres se bousculèrent pour tenter de sortir, mais toutes les issues étaient verrouillées.
"J'ai dit : Tout le monde à terre !" Répéta Zêta en tirant un coup de feu dans le plafond.
Les civils finirent par obéir, à l'exception d'un petit groupe. Il s'agissait d'une femme, très bien habillé, qui étaient entouré de gardes du corps. Ces derniers étaient imposants, armés de pistolets, et en surnombre par rapport aux braqueurs.
Chaque canon était pointé vers le côté adverse. Aucun des deux camps ne semblait intimidé. La riche femme s'avança à côté de ses hommes de mains et pris la parole :
- Assez ! Repartez d'où vous venais tout de suite ! Vous pensez pouvoir voler le moindre cents ici ? Vous ne savez clairement pas dans quelle ville nous somme. Je ne vous donnerais qu'une seule opportunité de sortir de cet endroit en vie, ne la gâchait pas.
L'une des personne cagoulé, la seule qui n'était pas armé, s'avança et répondit :
- Ce n'est pas un braquage. Il s'agit d'une prise d'otage.
- Recule ! Tu ne vois pas les armes braqués sur toi !? Tu veux vraiment lancé une fusillade ?
- Ne vous en faites pas, aucun coup de feu ne sera tiré.
Sans dire un mot de plus, la braqueuse se rua sur les gardes. Elle était tellement rapide qu'aucun d'entre eux n'eut le temps de réagir. Elle commença par en mettre un à terre, avant d'en désarmer deux autres violemment pour les propulsés vers leur collègue. Elle maitrisa les derniers encore debout en les assommants avec des coups sec et précis. Au final, il n'y eu aucun échange de plomb.
La scène était surréaliste, tout s'était déroulé en quelques secondes. En voyant la braqueuse s'avancé vers elle, la riche femme s'allongea au sol et mis les mains sur sa tête, sans dire un mot.
Lorsque Karoline en avait fini, Zêta s'adressa à ses équipés
- On va regrouper tous les otages à l'étage supérieur, dans les couloirs. Karoline, toi tu te charges de sécurisé celui-ci.
- Donc, on suit le plan, pas de problèmes. Je m'en charge. Lui répondit la jeune femme.
Un des agents de Vegas regarda autour de lui et rétorqua :
- Attendez ! On a un problème, ils sont plus nombreux qu'on ne le pensait. Ils doivent être au moins quatre-vingt-dix, ou plus. On ne peut pas gérer autant d'otages, ça va être trop dangereux.
Après quelques secondes de réflexion, Zêta lui répondit :
- Oui, tu as raison… On a pas besoin de garder tout le monde. Libérons en la majorité et ne gardons que les personnes les plus importantes.
Tous les braqueurs acquiescèrent et se mirent au travail.
Pendant ce temps, au dernière étage du bâtiment, le groupe d'Epsilon arpentait les longs couloirs menant aux suites cinq étoile du casino. Le netrunner utilisait son contrôle du réseau pour déverrouiller les portes sur son passage. Dès qu'il en avait l'occasion, il enfermait des gardes et des clients pour les empêché d'intervenir.
Néanmoins, cette capacité n'était pas infaillible. Au détour d'une aire de repos, non loin de son objectif, il se fit prendre en embuscade par trois agents de sécurités. L'effet de surprise permis à ces derniers de désarmé les deux braqueurs qui accompagnait Epsilon. Malgré qu'ils étaient privés de leur pistolets à cause de la défaillance du réseaux, les gardes arrivaient à gérer la situation. À nombre égal dans les deux camps, ils affrontèrent chacun un intrus.
Epsilon se retrouva rapidement acculé par un homme faisant deux fois son poids. Ne se laissant pas intimidé, il s'exclama :
"Très bien, si je n'ai plus le choix ! Allons-y !"
L'agent de sécurité fut le premier à frapper. Le netrunner ne fit aucun mouvement pour tenter d'esquiver. Au dernier moment, lorsque son adversaire devenait vulnérable, il lui attrapa l'avant-bras et dévia le coup en tourant sur lui-même. En utilisant sa force contre lui, il le frappa à la mâchoire avec la paume de sa main.
Déstabilisé, le garde persévéra en envoyant un uppercut à Epsilon. Ce dernier lui attrapa à nouveau le bras et le plaqua au sol en lui faisant une prise. Pendant qu'il immobilisait son adversaire à l'aide d'une clé de bras, il pensa :
"Je devrais reprendre les entrainements avec Phi. Je me débrouille bien mais, j'ai peut-être perdue un peu en réflexe."
Le netrunner termina son enchainement par un coup dans la tempe, qui assomma l'agent de sécurité. Une fois relevé, il remarqua que l'un de ses collègue était en difficulté. Ce dernier venait de se faire repoussé, laissant l'opportunité à son adversaire de ramasser son arme. Alors que le garde s'apprêtait à faire feu, Epsilon alluma tous les appareils à côté de lui. Un distributeur fou se mit à éjecter des serviettes dans un vacarme infernale tandis que les écrans envoyaient des séries de flashs lumineux.
L'agent de sécurité, surpris, détourna son attention du combat pendant une seconde. Epsilon profita de cette opportunité pour se jeter sur lui. Il le désarma et le maitrisa avec facilité. Au même moment, à l'autre bout de la pièce, la deuxième escorte du netrunner venait de gagner son combat.
Essoufflé, le petit groupe continua sa route jusqu'au bureau du propriétaire. Néanmoins, l'accès était verrouillé sous une épaisse porte. En regardant à travers les caméra de sécurités, Epsilon constata que le gérant était à l'intérieur, armé. L'homme braquait son calibre en direction de l'entrée, tremblant, conscient que les intrus étaient tout proche.
En voyant cela, le netrunner fit signe à ses collègue de reculer. Une fois à couvert, il utilisa son contrôle du réseau pour ouvrir la porte. En réaction, le propriétaire perdit son sang-froid et vida son chargeur dans le vide. Avant qu'il ne puisse se rendre compte de son erreur, les hommes cagoulés entrèrent et le maitrisèrent.
"Ici Epsilon, au reste de la division, j'ai atteint la destination. Phase 2 du plan terminé."
Une fois le bureau sécurisé, Epsilon se connecta à l'ordinateur pour commencer à pirater le réseau personnel du gérant. L'accès qu'il essayait d'obtenir pourrais lui donner le contrôle total sur toute les infrastructures de la ville.
Au même moment, à l'extérieur du casino, les sirènes de polices résonnaient par dizaines. Plusieurs fourgons étaient sur place ainsi que deux hélicoptères. Un négociateur avait été dépêché et essayait de lancer un dialogue. Mais cela était en vain, puisqu'il n'obtint aucune réponse de la part des braqueurs.
Après peu de temps, la décision fut prise de lancer un assaut sur le bâtiment. Une équipe monta les sept étages et finit par tomber sur une femme cagoulé, seul et désarmés qui semblait les attendre.
Quelques secondes plus tard, une série de coups de feu chaotique retentit. Une fois le calme revenus, une voix paniquée cria dans la fréquence radio de la police :
"Ici l'unité d'interven[brouillé]… On se replie immédiatement ! Je rép[brouillé]… Elle est avec eux !"
En entendant cela, la commissaire présente sur place pris la radio, troublé, et demanda :
- Quoi !? Qui est avec eux ? La communication est mauvaise, veuillez être plus claire. On a entendu des coup de feu.
- Le Cauch…
L'équipe d'intervention ne donna plus aucune transmission après cela. Un agent venu s'adressé à la commissaire :
- Madame, les analyses thermiques du bâtiment semblent montrés que tous les otages se trouvent au dernier étage. Ce qui se passe juste en dessous, néanmoins, reste totalement floue.
- Comment ça ?
- C'est difficile à expliquer… Il y a un signal assez intense. Au début, nous pensions qu'il s'agissait d'un début d'incendie, mais la source thermique se déplace… très rapidement qui plus est.
Après une légère réflexion, la commissaire répondit :
- Mais qu'est-ce que c'est que ce truc… Bon, on ne peut pas continuer comme ça. Dites aux hélicoptères de préparer leur sniper. Pour le moment, nous allons simplement les observés.
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