Bonsoir obscurité, ma vieille amie,
Je suis venu te parler de nouveau
Car une vision s'insinuant doucement en moi,
A semé ses graines durant mon sommeil
Et la vision qui fut plantée dans mon cerveau, demeure encore
Dans le son du silence

Quelque chose venait de se passer

Quelque chose que je n'avais pas vue

Puisque je dormais profondément dans mon lit

Et je m'étais réveillée dans cette usine

Les établis rouillés plein de sâleté, les sols jonchés de débris

Les fenêtres déchiquetées et les vitres cassées dans le son du silence

J'avais alors décidé d'aller voir

Je voulais trouver une explication

Mais il n'y avait plus personne dans la rue plus de cris

Comme si un mauvais génie était passé

Et les avait tous emmenés avec lui

Pour les punir de ce qu'ils avaient fait et les réduire au silence

J'errai seule dans cette ville sans vie

Où tous les hommes avaient disparus

Même leurs animaux de compagnie étaient partis

Il ne restait plus que leurs bateaux,

Que leurs ponts, leurs bureaux et leurs maisons

Mais pas un bruit qui ne déchirait le son du silence