La belle endormie
Ils étaient tous ici,
Attroupés autour d'elle, qui était tellement belle.
Admirant son teint blanc,
Ses mains toutes aussi pâles, comme celles d'une grande noble.
Fascinant gabarit :
Jolies petites épaules où les cheveux ondulent,
Décolleté saillant
Et belle robe de bal soulignent son air affable.
Couchée sur le roc gris,
Quelle est belle l'agnelle, de sa pureté telle
Que l'oiseau et son chant
Sonnerait déloyal pour un être si royal.
Sur le dos, elle sourit
Vers le drap bleu du ciel, où brille un arc-en-ciel.
Tous encore épiant
Son beau regard glacial mais toujours très cordial.
La belle est endormie
Dans ce lieu naturel où elle semble irréelle,
La mort l'emprisonnant
D'une étreinte amicale, dans son piège de cristal.
Figée, toute ébahie
Par la mort et ses ailes, dénuée de querelle.
Pour toujours dans le temps,
Cachée sous son fin voile, un voyage sans escale.
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