Le narrateur et les jouets
Il était une fois, comme dans tous les contes, une très vieille maison abandonnée, dans une prarie verdoyante, entourée d'arbres projetant leurs ombres majestueuses à la lumière du soleil.
Pépita : Ça commence bien cette histoire ! On pouvait difficilement faire plus cliché.
Narrateur : Qui a dit ça?
Doudours : C'est Pépita, la poupée blondasse, M. le narrateur.
Narrateur : Elle, elle va pas faire long feu !
Pétita : Doudours ! Espèce d'ours en peluche fayot !
Narrateur : Bref, reprenons depuis le début, et le prochain qui m'interrompt fera un tour dans la cuvette des WC !
Il était une fois une vieille maison, très ancienne et oubliée.
Keny : M. le narrateur, c'est un pléonasme ça ! Vous pouvez pas dire ancienne et vieille pour un même sujet.
Narrateur : Bon bah toi, Kenny, le bonhomme de plastique, tu vas servir d'exemple !
Pépita : Keny, noooonn !
Keny : Excusez-moi Mr le.... aglou glou glou.....
Narrateur : D'autres volontaires?
Nos chers amis étant calmés, nous allons donc poursuivre ce récit, qui se voit déjà rallongé d'une dizaine de lignes inutiles, quoique. Nous avons trois personnages de présentés. Donc cette maison, -ha- oui nous allons l'appeler la maison des jouets, et puis comme je fais ce que je veux, ça sera aussi le titre du récit.
Pourquoi ce nom ? Parce que dans cette maison, abandonnée de l'homme, vivaient des jouets. Les mêmes, qui ont eu le culot d'interrompre votre bon narrateur, que dis-je votre conteur adoré ! Donc tous ces petits jouets vivaient là, ensemble, et oubliés de leurs anciens propriétaires.
Narrateur : C'est bon, personne n'a de commentaire débile à faire ? Je peux continuer ?
Donc, tous vivaient ensemble dans ce bâtiment qui commençait à tomber en ruine par manque d'entretien. Les pauvres jouets en devenaient malheureux, qu'allait-il leur arriver si leur toit leur tombait sur la tête?
Oua-Oua : Hé ho ! ça va bien bien oui? Je vous signale que la dernière famille est partie y'a même pas cinq ans, et qu'on a relativement bien conservé les lieux avec nos petites mains.
Narrateur : Non mais, Oua-Oua ! D'où tu me coupes dans mon élan, vieux dinosaure en plastoc tout pourri ! Et puis, c'est moi qui raconte, donc si je veux que la maison soit vieille pour faire plus mystérieux, c'est moi qui décide !
Oua-Oua : Ok pour l'ancienneté, mais pas pour l'état.
Narrateur : Et voilà un autre candidat pour la piscine grand luxe des wc!
Donc cette maison avait grand besoin d'un nouveau locataire. C'est alors, qu'attirée par le charme de la campagne qui entourait la demeure, une nouvelle famille vint s'installer. Famille classique, deux jeunes enfants en bas âges, classiques. Un garçon de trois ans, et une fille de cinq ans, classique. Et pour les accompagner, un chien, classique....
Doudours : Si y'a un chien, je me casse de votre histoire pourrie. Comme vous dites, "classique" ça veut dire que "comme par hasard", c'est encore l'ours en peluche qui va se faire mâchouiller et uriner dessus!
Narrateur : Alors vu que tu fais partie de l'histoire, tu ne peux pas t'en aller. Donc tu restes et tu assumes ton destin de boule de coton, sinon le chien pourrait faire bien pire que te mâchouiller et te pisser dessus!
Doudours : Mais c'est dégueulasse!
Narrateur : Je sais, mais moi, ça m'amuse.
Donc cette nouvelle famille se présenta par une belle matinée ensoleillée de printemps, le truc classique à l'eau de rose. Grand ciel bleu, les oiseaux qui chantent, et tout, et tout... Mais voilà, comment vont réagir ces gentils humains en découvrant l'intérieur et nos (pénibles) amis les jouets ? Eux-mêmes, les casse-pieds qui me coupent dans mon récit, comment vont-ils vivre cette rencontre?Un bien joyeux avenir s'ouvrira-t-il devant eux ? Ou vais-je leur faire des misères ? Car après tout, oui, j'ai ce pouvoir.
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