Rénover la maison.
Après, une première nuit dans la maison, un état des lieux plus approfondi fut réalisé. Le but, préparer au mieux la rénovation de la demeure, n'en déplaise aux jouets qui continuaient de clamer leur bonne foi dans l'entretien du bâtiment. La petite Cindy avait rangé Oua-Oua au grenier, pour ne pas qu'il soit trouvé, et devoir le partager avec son frère.
Le dinosaure de plastique était tout de même heureux, qu'elle lui retirât le tutu que je lui avais collé. Dommage, c'était marrant à voir. Mais bon, je pourrais toujours punir autrement le prochain qui viendra me gonfler. Bref, donc les jouets eurent un moment de répit, car avec les travaux à venir, la petite fille n'osa pas déplacer son trésor de sa cachette. Mais l'un d'eux n’était pas content de la situation:
Oua-Oua : Vous auriez pu venir me chercher quand même. Merci l'amitié.
Pit : Pouvions pas le moussaillon ! On se serait fait bourlinguer la tronche par le narrateur !T'avais pas compris la consigne ? Pas d'interaction avec les humains. On cause pas, on bouge pas !
Oua-Oua : Ouai super marrant ! On écoute le narrateur que quand ça vous arrange, hein ?
Kenny : On voulait surtout pas finir comme toi !
Joe : Et pis, soldat Oua-Oua, prend ça comme une mission de reconnaissance ! Alors, ces humains ? Qu'en savons-nous ?
Oua-Oua : Bah, pas pu observer les autres, mais je sais que la petite fille est très gentille et soigneuse. Rien à craindre d'elle.
Joe : Choppez-le, les troufions ! C'est un traitre passé à l'ennemi ! J'en veux pour preuve qu'il n'a plus le tutu que lui a collé le narrateur !
Pépita : MON TUTU !
Oua-Oua : Doucement les copains. C'est moi votre brave Oua-Oua que vous avez abandonné, alors côté trahison c'est plutôt à moi de vous en accuser. Pour le tutu, tu le portes jamais, donc je vois pas de quoi tu te plains, surtout que c'est le narrateur qui me l'a imposé.
Pépita : Ouai, mais c'était quand même le mien ! En plus, ça fait partie de mes accessoires.
Oua-Oua : On s'en fout, il y a plus grave. Les humains vont commencer à rénover la maison. S'ils viennent jusqu'ici ils vont nous trouver !
Joe : C'est horrible !
Pit : C'est terrible !
Kenny : C'est pénible !
Doudours : Ils vont me donner au chien ! Vous allez voir que je ne passerai pas les prochains jours !
Pit : Du calme moussaillons ! Le vieux Pit veille sur vous !
Kenny : Autant dire qu'on est foutu ! Fuyons !
Oua-Oua : Attendez ! Tous n'est pas perdus ! C'est ce que j'essayais de vous dire concernant la petite fille. Elle est plus gentille et délicate que vous ne le pensez. Elle n'a pas l'air de vouloir nous partager avec d'autres.
Pépita : Mais ça veut dire qu'on va devoir compter sur elle ? Le pari est risqué. Mais bon j'imagine qu'on y peut rien et que ça fait partie du scénario, hein, Mr le narrateur ?
Narrateur : Si vous pouviez éviter de briser le quatrième mur sans arrêt, ça serait cool. C'est que j'ai une histoire et des péripéties à conter moi !
Soit, allons-y. Les travaux démarrèrent tôt le lendemain matin. Mais furent très rapide. Il ne fallut pas plus de trois semaines pour en voir le bout pour la gentille petite famille. Mais une pièce restée à être achevée, car les occupants voulaient absolument une isolation parfaite. Faut pas déconner, le chauffage, ça coûte cher, et c'est pas les jouets qui auraient payé la facture. En plus, les humains souhaitaient des panneaux solaires, et garder la cheminée pour les veillées à lire des histoires.
D'ailleurs, c'est peut-être parce que c'est comme ça que moi, votre bon narrateur, aimerais raconter ses histoires loufoques. Mais c'est ainsi, et malgré les protestations de la fillette, que nos amis les jouets furent découverts. Son trésor secret ne l'était plus, mais elle n'appréciait pas la situation, comptant bien faire un gros caprice:
Cindy : NAN, NAN, et NAN c'est mes jouets à moi! C'est moi que je les ai trouvés toute seule comme une grande !
Corine : Allons il faut savoir partager. Et puis, tu en as pleins. Tu peux bien en laisser à ton frère.
Cindy : NAN ! Pis il est trop petit pour apprécier ! Qu'est-ce qu'il pourrait bien faire avec un monsieur pirate ou des poupées en plastique !
Corine: Tu pourrais au moins lui laisser l'ours en peluche. Ça, c'est de son âge, et ça serait gentil comme cadeau de la part de sa grande soeur.
Cindy : D'accord pour l'ours, mais c'est tout ! En plus, il sent mauvais alors j'en veux pas pour dormir avec moi !
Les protagonistes furent ainsi changés de place pour atterrir dans la chambre de Cindy. Mais durant l'absence de témoin, une nouvelle ère de panique commença parmi les jouets. Enfin nan, juste chez un car les autres se pensaient en sécurité avec la petite fille:
Doudours : Les copains, vous allez pas les laisser m'emmener loin d'ici ? On est amis, non?
Oua-Oua : ça t'as pas dérangé quand c'était moi. Faut faire son rôle de jouet, n'est-ce pas?
Pit : Pis, zaviez entendu la p'tite fille? Il pue le camarade Doudours alors hop ! ça sera l'occasion pour lui de prendre un bon bain !
Doudours : Mais vous êtes pas sérieux ? Les Ours en peluche ça prend pas de bain, ça ....
Clac....
La porte de la chambre s'ouvrit à la volée. Il fut reniflé par les humains, et fallait l'avouer: après des années, il sentait le vieux chacal crevé, l'animal en laine. La mère de famille empoigna l'ours en peluche direction la machine à laver. Peut-être parviendra-t-il à rejoindre ses camarades pour le prochain chapitre? En fait bah oui, les enfants ont la même chambre, du coup pas la peine de faire des tartines de suspens pour ça.
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